P.aéroporté. Pas avec des ailes, mais avec un drone. C’est l’idée qu’un particulier de Béthune devait livrer des marchandises à la maison d’arrêt. C’est à 2 heures du matin le 19 juin 2024 que les événements se sont produits. La police nationale intervient suite à un accident près de la prison. Après avoir entendu des bruits de drones dans le ciel, les responsables décident de contacter la BAC (brigade anticriminalité).
Sur place, le service remarquera des bruits d’engin volant tout en distinguant un feu vert. Leurs investigations les mèneront jusqu’au parking du stade Léo-Lagrange de la ville de Buridan. Arrivés sur le parking, les hommes de la BAC se retrouveront face à un jeune homme qui, en les apercevant, prendra la fuite. En fuite, le suspect abandonnera son sac à dos contenant : un objet gris semblable à un drone, deux téléphones, deux cartes SIM, deux chargeurs et 43 grammes de résine de cannabis.
Des retrouvailles surprises
Après avoir fouillé le sac à dos, la brigade anticriminalité poursuivra ses recherches derrière la piscine de Béthune, non loin du parking où s’est enfui l’individu. Les agents de la BAC croisent une personne mouillée, c’est le suspect et cette fois, ils parviennent à l’arrêter. Il s’avère que l’évadé est mouillé car il est tombé dans une rivière en s’échappant une première fois.
En audition, le pilote présumé du drone se confie » l’ayant déjà livré aux prisons de Béthune, Arras et Douai. » Il aurait perçu 2 500 euros depuis le début de ses activités (soit 250 euros par livraison). C’est grâce à un système de grappin qu’il délivrait un poids maximum de 300 grammes par trajet.
Selon lui : un homme l’accompagnait et serait le propriétaire de l’engin. Le suspect a refusé de donner son nom à la police. Ce dernier a été convoqué en comparution immédiate vendredi 21 juin. Il a une vingtaine d’années et est originaire de Lens. C’est la première fois que les services de police de Béthune mettent la main sur un pilote d’objet volant. La police estime le prix du matériel à environ 2 000 euros.
