l’institut Pprime inaugure sa plateforme Prometee 2 sur le site du Futuroscope

l’institut Pprime inaugure sa plateforme Prometee 2 sur le site du Futuroscope
l’institut Pprime inaugure sa plateforme Prometee 2 sur le site du Futuroscope

Le bâtiment est semi-enterré, accessible par une rampe dont les murs sont bordés de fleurs. Il faut dire que dans cette partie de Prometee 2, plateforme logistique jouxtant le premier Prometee (1) du site du Futuroscope, il y a du bruit et le voisinage devrait être épargné : jusqu’à 157 décibels.

Ici est abrité le banc Martel, unique en Europe. Lancé en 1989 avec le Centre national d’études spatiales (Cnes) pour une mise en service en 1995, il a quitté le Centre d’études aérodynamiques et thermiques (CEAT), installé à l’aéroport de Poitiers-Biard, pour prendre ses aises sur ce nouveau site du laboratoire Pprime, proche des autres bancs de tests hébergés.

La base Kourou reproduite

Il y reproduit au 1/40e les conditions de la base de lancement de Kourou en Guyane. On y teste notamment la réduction du bruit par injection d’eau : l’arrosage prévu lors des décollages des fusées est en effet testé pour la première fois à Poitiers. Le but est d’obtenir une réduction du bruit émis par les moteurs au démarrage de 5 dB, en échelle réelle ils sont de 180 dB. Un gain, a priori minime, mais qui permet néanmoins d’éviter des vibrations excessives qui pourraient éventuellement endommager les satellites transportés.

Un outil exceptionnel très rare au monde

Ce n’est qu’un des exemples de ce que permet désormais cette nouvelle plateforme, officiellement inaugurée mardi 18 juin 2024 : six bancs d’essais, comme Martel, y sont hébergés, la plupart provenant d’ailleurs comme le CEAT. « Cela répond à un double objectif, explique Karl Joulain, directeur de l’Institut Pprime. Prometee 2 permet de remettre plus de personnes sur le site en contact les unes avec les autres et par la même occasion de procéder à un relooking puisque la plupart des bancs sont modernisés lors de leur remontage. »

Finalisé en un an

L’ensemble de l’installation devrait être finalisé d’ici un an. «C’est un outil exceptionnel, s’enthousiasme Majdi Khoudeir, directeur de l’École nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique de Poitiers (ISAE-ENSMA), partenaire de Pprime. De telles plateformes se comptent sur les doigts d’une main à l’échelle mondiale. » « L’Institut Pprime repousse les limites de la connaissance »ajoute Virginie Laval, présidente de l’université de Poitiers.

Un coût de 8 millions d’euros

L’ensemble des travaux, d’un coût de 8 millions d’euros, est soutenu par le conseil régional. « Cela donne de la visibilité à Poitiers et à la région Nouvelle-Aquitaine, se réjouit Gérard Blanchard, vice-président du conseil régional. Cela complète un écosystème autour des transports, de l’énergie et de l’environnement. »

(1) PROGRAMME et TEST Installations pour le Transport, l’Energie et l’Environnement.

 
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