Que défend l’association ?
« Nous espérons que le droit à la fin de vie ne reposera pas exclusivement, comme c’est le cas actuellement, sur des considérations médicales. Notre action et notre activisme reposent sur deux piliers : l’autodétermination de la personne, car nous croyons que notre vie nous appartient et notre mort aussi ; et de solidarité, en rencontrant les adhérents qui nous sollicitent, pour discuter de leur situation, répondre à leurs questions, faire un bout de chemin avec eux lorsqu’ils ont des difficultés, lorsqu’ils souhaitent connaître les modalités de fin de vie… Nous les informons également. sur les directives anticipées. »
De quoi s’agit-il ?
« C’est une impression typique. Chacun peut indiquer ce qu’il veut, ou ne veut pas, en termes de traitement, en termes de persévérance, par rapport à la fin de vie, si jamais il se retrouve dans une situation dans laquelle il ne parvient plus à s’exprimer. Dans ce document, elle doit également mentionner une personne de confiance…
Une fois ces directives anticipées signées, en principe, dans les services de réanimation, de soins palliatifs et d’urgences, les médecins doivent en tenir compte. Il s’avère qu’aujourd’hui, les directives anticipées ne sont pas exécutoires. C’est-à-dire que même si la loi dit que les médecins doivent se conformer au contenu des directives anticipées, c’est encore eux, actuellement, qui ont le dernier mot. Ce que nous dénonçons. Nous demandons que les directives anticipées soient un document juridiquement exécutoire et exécutoire, comme c’est le cas en Belgique, aux Pays-Bas et en Suisse. »
Qui sont vos membres ? Quel est leur profil ?
« Sur les 3 534 adhérents d’Ultime Liberté au niveau national, on en compte un peu plus de 50 à l’antenne Finistère. Ce sont des gens qui pensent à la fin de leur vie, donc ils sont plutôt âgés, même s’il y a aussi quelques jeunes. Sociologiquement, il s’agit principalement de profils de classes moyennes et supérieures ; c’est-à-dire des gens qui peuvent s’offrir le luxe de réfléchir à leur fin de vie, qui ne sont pas trop confrontés aux problèmes du quotidien. »
Où en est l’examen du projet de loi sur la fin de vie, suspendu après la dissolution de l’Assemblée nationale ?
« Normalement, cela devrait reprendre les semaines du 27 janvier et du 3 février. Le projet tel qu’il a été présenté ne nous satisfait pas car il reste toujours dans le cadre médical ; vous devez avoir une pathologie grave pour pouvoir demander une sédation profonde et continue.
Les maladies mentales ont été exclues et ce qui a également retenu notre attention, c’est que les directives anticipées avaient disparu du texte… Nous sommes donc très attentifs à ce qui va se passer, mais nous sommes modérément optimistes, car nous savons d’avance que cela ne répondra pas à nos revendications. »
Contact
Profond. [email protected]; hiver. 07 88 83 90 17.