XV de . D’Argentine en Argentine, les Bleus dans l’ère « post-Mendoza »

XV de . D’Argentine en Argentine, les Bleus dans l’ère « post-Mendoza »
XV de France. D’Argentine en Argentine, les Bleus dans l’ère « post-Mendoza »

CC’est devant eux que tout a commencé. Et c’est contre eux que se refermera le premier chapitre de la nouvelle vie des Bleus. Quatre mois après la tournée en Argentine, marquée par les mises en examen pour viol aggravé d’Oscar Jegou et Hugo Auradou (1) ainsi que l’exclusion de Melvyn Jaminet, coupable d’avoir tenu des propos racistes lors de son interpellation. ivre, le XV de vit depuis près de trois semaines à Marcoussis sous l’égide d’un nouveau cadre de vie.

Une « camisole » stricte, formalisée via une charte acceptée et signée par tous les joueurs, pilotée par le manager du XV de France Raphaël Ibañez. Sa mission principale est d’éviter les excès d’ivresse lors des troisièmes mi-temps. « Il y aura un avant et un après Mendoza », répétait sans cesse le président de la FFR Florian Grill.

Le sujet a été largement commenté, avec de nombreux commentaires concordés lors de la première semaine du rassemblement des Bleus. Elle est désormais mise à l’épreuve après les victoires contre le Japon et surtout contre la Nouvelle-Zélande au terme d’un bras de fer homérique. Il fut un temps où ce type de bataille contre la « surtestostérone » aurait été célébré à outrance. A moins que le règlement intérieur reste encore secret, cela n’a pas été le cas cette fois-ci. A priori. Le programme de cette soirée avait de toute façon été anticipé en interne en accord avec le groupe des dirigeants.

Après avoir célébré la victoire contre les All Blacks dans le vestiaire où, outre les poignées de main des « officiels », les Bleus ont reçu la visite de Léon Marchand, quadruple médaillé d’or aux JO de Paris, les joueurs ont regagné leur hôtel à Rueil-Malmaison à plus d’une heure du matin, là même où ils avaient établi leurs quartiers lors de la Coupe du monde.

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“Vous savez, nos joueurs ne sont pas alcooliques et ne boivent pas d’alcool tous les jours, cachés dans la salle”

Quelques verres ont été levés : pour la première cape de Romain Buros, pour l’anniversaire d’Antoine Dupont ainsi que pour célébrer la victoire. Rien d’extravagant. Vers 3 heures du matin, la plupart d’entre eux avaient déjà regagné leur chambre. Avec une semaine réduite à seulement six jours pour préparer la réception des Argentins – programmation du vendredi oblige – il n’y avait de toute façon pas beaucoup de place aux excès.

Une révolution par rapport à ce qui se faisait avant ? En charge des avants, William Servat a répondu à cette question par la négative : « J’ai l’impression que ça a fait beaucoup de bruit, mais ça n’a absolument rien changé à notre façon de vivre pendant 15 jours. Vous le savez, nos joueurs ne sont pas alcooliques et ne boivent pas d’alcool tous les jours, cachés dans la salle ou à table avant nos entraînements. Cela n’a jamais été le cas. »

Une soirée après les Pumas

Certainement. Mais sans être caricatural, on peut quand même dire que la vie de groupe était autrefois plus « active » dans un lieu qui a un petit air de « Marcattraz ». Sans aller jusqu’à exhumer les soirées répertoriées lors du long séjour des Bleus à Aix-en-Provence, lors de la dernière Coupe du monde, les moments de « convivialité » étaient plus fréquents. Au point que certains n’hésitent pas à décrire une ambiance terne et ennuyeuse lors de cette tournée. Un aveu que personne ne se risquera à faire publiquement cet automne…

Lorsqu’on lui demande ce que ça fait de célébrer des victoires avec de la bière sans alcool, William Servat répond après le succès au Japon : « Je n’en ai pas bu. Je pense que ce serait une forme de palliatif pour les alcooliques et j’ai la chance de ne pas en être un (sourire). »

La rigidité du cadre de vie des Bleus devrait toutefois s’assouplir vendredi soir après le dernier test face à l’Argentine. Florian Grill avait déclaré qu’il pourrait y avoir des troisièmes mi-temps plus intenses à la fin d’un Tournoi ou d’une tournée. Cela devrait être le cas. Une soirée privée, avec les familles et les proches, devrait être organisée à Paris. C’était déjà le cas auparavant.

Les soirs de grande victoire, il pouvait arriver que ce genre d’histoire se termine au petit matin. Dans la nuit qui a suivi la victoire du Grand Chelem 2022, Baptiste Couilloud a plongé avec le trophée dans la Seine. Au lever du jour, d’autres avaient obtenu de leurs amis qu’ils rouvrent leur restaurant au petit matin. Le contexte d’une tournée n’est évidemment pas le même. Mais y aura-t-il encore un avant et un après Mendoza ?

(1) Leur demande de non-lieu n’a toujours pas été examinée.

 
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