La FNSEA et le Syndicat des Jeunes Agriculteurs se sont mobilisés ce lundi 18 novembre autour de Grenoble pour protester contre l’accord de libre-échange du Mercosur. Plusieurs convois et blocus ont été effectués.
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Un an après les mobilisations générales des agriculteurs en France, la colère gronde à nouveau. La FDSEA et le Syndicat des Jeunes Agriculteurs (JA) ont appelé à des rassemblements dans toute la France ce lundi 18 novembre pour protester contre l’éventuel futur accord entre l’Union européenne et les pays du Mercosur.
En Isère, plusieurs convois ont été organisés autour de Grenoble et certaines routes ont été parfois bloquées pour manifester la colère des agriculteurs.
Plusieurs rassemblements ont eu lieu à Claix, Meylan et Saint-Egrève. Ces convois se réunissaient ensuite à la Porte de France, à l’entrée de la ville de Grenoble. Une vingtaine de machines agricoles étaient présentes sur lesquelles étaient accrochées des pancartes. On y lisait : «Non au Mercosur“, ” Pas de nourriture sans agriculteurs« . Mais aussi une pancarte retournée de la commune de Miribel-les-Echelles, en référence au mouvement de contestation lancé l’hiver dernier avec le slogan « On marche sur la tête ».
Les mobilisations sont prévues jusqu’à 22 heures ce lundi 18 novembre.
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© Martin Cribier / FTV
Les agriculteurs mobilisés se sont retrouvés au sommet du Fort de la Bastille en fin d’après-midi, afin de poursuivre les actions jusqu’à 22 heures. L’allumage d’un feu à cet endroit à 19 heures était encore en discussion dans l’après-midi.
Dans le nord de l’Isère, plusieurs autres points de rassemblement ont été annoncés aux ronds-points des communes de Chimilin et Rives et enfin un autre au pont des Sablons.
L’accord de libre-échange du Mercosur entre l’UE et les pays d’Amérique latine est critiqué par le monde agricole. “Nous sommes mobilisés contre la signature du Mercosur qui mettra à mal certaines exploitations, en France, voire en Europe», déclare Jean-Max Lebaillif, co-président des Jeunes Agriculteurs de l’Isère et salarié agricole dans un élevage de vaches laitières.
Cet accord est actuellement en cours de négociation lors de ce sommet du G20 qui se déroule au Brésil, à Rio de Janeiro. Elle pourrait impacter plusieurs filières en particulier : la filière bovine allaitante et laitière, la volaille mais aussi le miel.
Il ajoute : «Nous nous sentons impuissants. Nous allons signer un traité qui est contre l’agriculture, car nous allons importer de la viande et des produits qui ne correspondent pas à notre agriculture française. Nous essayons d’obtenir le plus de qualité possible et ils nous envoient ça, c’est inacceptable.“
Cet accord est considéré comme «concurrence déloyale« . » En France, on nous impose des normes toujours plus drastiques qui ne sont pas appliquées par ces pays.»mentionne Jérôme Crozat, président de la FDSEA Isère. Pour lui, ces mobilisations sont aussi un moyen de «sensibiliser les citoyens à ce qu’ils auront dans leur assiette« .
