une délégation du Tarn-et-Garonne reçue par la Ministre Annie Genevard

une délégation du Tarn-et-Garonne reçue par la Ministre Annie Genevard
une délégation du Tarn-et-Garonne reçue par la Ministre Annie Genevard

l’essentiel
Des représentants de la JA et de la FDSEA du Tarn-et-Garonne ont été reçus jeudi dernier par le ministre de l’Agriculture. Le préfet Vincent Roberti ainsi que les sénateurs Pierre-Antoine Lévi et François Bonhomme étaient à leurs côtés.

C’est assez rare pour être noté. Jeudi dernier, une délégation 100% Tarn-et-Garonne a été reçue par la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, à Paris. Aux côtés du préfet et des deux sénateurs, Benjamin Checchin, Jean-Baptiste Gibert (Jeunes Agriculteurs), Damien Garrigues et Jean-Philippe Viguié (FDSEA) ont présenté des enjeux très locaux. Toujours accompagné de solutions et de mesures pragmatiques. En tant que vice-président de la FDSEA 82, Jean-Philippe Viguié a accepté de débriefer cet échange « efficace » qui, espère-t-il, débouchera sur des « réponses concrètes ».

Jean-Baptiste Gibert, Sébastien Checchin, Damien Garrigues and Jean-Philippe Viguié surround the minister.
FDSEA 82

Sur le devant de emploi saisonnierla JA et la FDSEA ont dénoncé les difficultés de recrutement qui sont aussi synonymes d’un manque à gagner au niveau de la contribution de l’Agefiph, l’association qui défend l’embauche des personnes handicapées. « Or, il est déjà compliqué de trouver des salariés valides. Et les actions de certains pourvoyeurs de main d’œuvre s’apparentent presque à du trafic d’êtres humains. Mais au final, c’est vers l’opérateur que l’on se tourne car bien souvent, ces prestataires ne sont pas solvables. Nous avons besoin de pratiques plus structurées et plus réglementées.

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Niveau espècesles syndicats demandent à l’Etat une prise en charge des intérêts et des garanties afin de solliciter des prêts bancaires pour les agriculteurs les plus en difficulté. « Un bandage sur une jambe de bois qui a au moins le mérite de lui permettre de passer l’hiver », concède le n°2 de la FDSEA 82, qui a obtenu un accord de principe. Cela devrait être efficace de nos jours.

Les producteurs de noisettes du Lot-et-Garonne et du Tarn-et-Garonne ont reçu ces jours-ci

Pour contrer le crises sanitaires Déclenchée par les stéréotypes 3 et 8 de la fièvre catarrhale du mouton (FTB) et de la maladie hémorragique épizootique (MHE), l’accent devrait être mis sur les vaccins. D’autant que “le département a été quelque peu exclu des mesures d’aide allouées suite à l’épisode du MHE l’hiver dernier”. « Cela nous a permis de discuter du manque d’équité en matière d’allègement de la taxe foncière. Pour les céréaliers, elle est calculée sur la perte de rendement et pour les éleveurs, sur le nombre d’animaux morts. Mais on sait que certaines maladies impactent la fertilité et donc, le nombre de naissances notamment. Il faut un traitement plus équitable», note Jean-Philippe Viguié.

Le sénateur Pierre-Antoine Lévi à la gauche du ministre.
FDSEA 82

Se défendant de vouloir utiliser des « phytos à tout prix », les syndicats ont notamment insisté sur « secteurs sans solution « . Comme la noisette rongée par les attaques de la punaise maléfique et le balanin qui se régalent de la pluie. « Mais la interdit désormais les néonicotinoïdes alors même que cette molécule est autorisée ailleurs. Donc, comme pour les pommes, on se retrouvera à importer des produits traités avec ce qui est interdit ici », regrette le syndicaliste. « Le ministre s’engage à recevoir très prochainement les producteurs de noisettes du Lot-et-Garonne et du Tarn-et-Garonne », poursuit Jean-Philippe Viguié qui n’a pas oublié de souligner « le désarroi » de ses homologues de la filière bio.

Enfin, accès à l’eau a bien entendu été abordé, notamment sous le prisme des besoins en antigel de la filière arboricole. « La ministre comprend les enjeux et on voit qu’elle est allée sur le terrain. Comme notre préfète, elle veut avancer dans le bon sens et on sent qu’ils comprennent les problèmes. Nous sommes aussi un des rares départements qu’elle a reçu car nous sommes divers et en souffrance, nous a-t-elle dit. Mais Annie Genevard est aussi la troisième ministre que nous rencontrons et nous n’avons plus le temps. Les gens sont désespérés et nous-mêmes sommes épuisés. Alors que la moitié d’entre nous prendront leur retraite dans les années à venir, nous souhaitons encourager les gens à se sédentariser et véhiculer l’image de l’agriculteur heureux. »

 
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