Services personnels. Être visiteur de patients dans un centre hospitalier de l’Indre

Services personnels. Être visiteur de patients dans un centre hospitalier de l’Indre
Services personnels. Être visiteur de patients dans un centre hospitalier de l’Indre

L’association des Visiteurs des Patients des Hôpitaux (VMEH) existe depuis un siècle et son antenne Indrian compte aujourd’hui soixante-dix bénévoles. Onze d’entre eux opèrent sur le secteur d’Issoudun. Évelyne Delohen en fait partie et, dès qu’elle franchit les portes de l’Ehpad Bel Air, on entend « Bonjour mon cher ! « . Ma chérie, c’est le petit surnom par lequel plusieurs habitants l’appellent. Évelyne leur rend le salut et, la main sur l’épaule, leur demande de leurs nouvelles. Comment se sentent-ils aujourd’hui ? Est-ce qu’ils ont bien dormi ? Vous avez gagné le dernier jeu de loterie ?

Je suis un visiteur depuis vingt ans “, elle dit. “ J’ai travaillé chez Vuitton. Un accident du travail m’a obligé à interrompre ma carrière professionnelle, mais je ne me voyais pas rester à ne rien faire, à ne pas être inutile. » Évelyne a la force de l’optimisme. ” L’humour et la bonne humeur qu’elle véhicule sont très appréciés des résidents », témoigne Nicolas Piédois, cadre de santé à l’Ehpad Bel Air, « et correspond à merveille à ce que nous cherchons à faire de cet établissement : un lieu de vie et d’échange ouvert. « .

De gauche à droite : Ginette, Liliane, Evelyne Delohen et derrière, Raymonde, à l’Ehpad Bel Air à Issoudun (Indre).
© (Photo Yvan Bernaer)

Liliane – qui ne se souvient plus de son âge exact – attend avec impatience chaque visite : « Évelyne, on lui parle facilement et elle fait du bien au moral ! » Ginette assise à côté de lui acquiesce. Lorsqu’elle a salué Simone et Papy, restés dans leur chambre à l’étage, Évelyne promet de descendre mettre de la musique ; et pourquoi pas, si les deux femmes sont en forme, danser avec elles.

« Pour moi, c’est un sentiment… »

Chaque visiteur a sa propre façon d’interagir », poursuit l’ancien employé de Vuitton. ” Pour moi, c’est par ressenti. Je m’adapte à l’humeur du jour. Je m’assois avec eux quand je sens qu’ils ont envie de parler, je m’éclipse s’ils veulent regarder leur feuilleton, je les motive à descendre jouer avec les autres si je sens que la morosité ou la solitude gagnent en eux. »

Certains résidents reçoivent encore la visite de leurs familles, mais d’autres n’en ont plus ou les liens sont rompus. Cela concerne les personnes âgées, mais aussi, plus malheureusement, certains jeunes hospitalisés. ” Je fais ce que je peux pour apporter un peu de lumière dans leur vie », conclut Évelyne. La chambre 105 est André, 87 ans. ” Veux-tu nous offrir un verre, grand-père ? « . ” Je n’ai que de l’eau ! » « Seulement de l’eau? Mais je veux de la bière ! » Les voilà qui rient.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le festival « La Rochelle sous les étoiles » revient pour une quatrième édition
NEXT où manger de délicieuses pizzas à Port Lympia ? On vous emmène voir 3 incontournables