La « gestion catastrophique » se poursuit à la Ferry Company

La « gestion catastrophique » se poursuit à la Ferry Company
La « gestion catastrophique » se poursuit à la Ferry Company

Le week-end dernier avait lieu L’Échappée de L’Isle-aux-Coudres, une épreuve de course à pied sur asphalte et sur sentiers incluant un demi-marathon.

Avec 1 057 inscrits sur les deux jours de course, l’île de 1 116 habitants a connu l’un de ses premiers gros week-end de fréquentation touristique de l’année. L’événement a également coïncidé avec la tenue du bal de remise des diplômes des élèves de cinquième secondaire de l’école Saint-Pierre, qui a également apporté son lot de visiteurs.

La desserte estivale à deux navires, qui permet des départs toutes les 30 minutes sur les deux rives, était de retour tout le week-end spécialement pour ce trafic. Cependant, tous ces dormeurs supplémentaires ont dû être annulés vendredi, lorsqu’une pause sur le Svanoï, un ferry affrété avec un équipage privé, a été signalé.

« Ce bateau n’a pas fonctionné depuis mars, il vient, il marche pendant une demi-heure et il casse. Les gars du Svanoy reviennent au quai de Pointe-au-Pic, payés pour manger du Saint-Hubert et jouer au berceau, tandis que les marins et officiers de la STQ n’assurent pas la fin de semaine et sont sous-financés. payé. Ça n’a aucun sens.”

— Christian Dufour, maire de L’Isle-aux-Coudres

Ce dernier, en poste depuis 2021, a accordé une longue interview à Soleil, plus exaspéré que jamais par la situation.

Afin d’avertir ses usagers, la STQ a transmis cette alerte par courriel et message texte le vendredi 14 juin à 11 h. Aucun autre avis public concernant le retour des Svanoï n’a pas été communiqué depuis. (Capture d’écran)

Un embouteillage

Avec seulement le Félix-Antoine-Savard en service, le trafic en sortie de l’Isle était important samedi après-midi, mais surtout dimanche à partir de 11 heures, juste après la fin des courses de L’Échappée.

Un représentant du Soleil qui était sur place a pu constater dimanche un temps d’attente qui dépassait les deux heures.

La situation était particulièrement « chaotique » vers midi, raconte le maire, lorsque les usagers ont tenté de couper la file d’attente qui débordait déjà sur le chemin des Coudriers, créant ainsi une deuxième file d’attente en sens inverse. Cette deuxième ligne a fini par bloquer l’intersection avec le chemin de la Traverse, créant un véritable « embouteillage ».

«Mon directeur général et les pompiers ont dû intervenir pour dégager l’intersection et expliquer aux gens qu’ils devaient rejoindre la ligne principale comme tout le monde», raconte M. Dufour.

Il dénonce que les employés de sa municipalité et de son service d’incendie, des gens qui n’ont « rien à voir » avec le service de la STQ, sont obligés de gérer la situation et parfois de se faire insulter par des usagers mécontents.

Le maire affirme avoir demandé une rencontre lundi matin avec Greta Bédard, PDG de la STQ, ainsi qu’avec Martin Gauthier, nouveau directeur par intérim du traversier de L’Isle-aux-Coudres, pour les informer de l’importance d’avoir une Employé de la STQ pour intervenir lorsque la ligne déborde.

« Ils veulent servir la population »

Malgré le trafic et la présence d’un seul navire toute la fin de semaine, le temps d’attente était revenu à la normale dimanche vers 18 heures, souligne le maire Dufour, qui « félicite » les employés de la STQ qui « ont tout fait pour réduire les délais d’attente ».

« Le capitaine n’a pas attendu les heures normales de départ, il a déchargé le navire et dès qu’il était à nouveau plein, il est reparti. Je peux vous dire que c’est allé assez vite », mentionne le maire de L’Isle-aux-Coudres, qui ajoute que les allers-retours entre les deux rives se faisaient en moins de quarante minutes, alors qu’ils prennent habituellement une heure.

LE Svanoï a été loué en attendant le retour de Joseph Savardnavire qui a été modernisé pour un coût de 46 millions de dollars. (Archives Le Soleil)

« Les gars vont faire grève le week-end prochain, ils auraient pu prendre leur temps pour faire des petits déplacements et ne pas se forcer, d’autant plus que pendant ce temps-là les gars de Svanoï étaient payés plus qu’eux pour ne rien faire. Mais ils se sont donnés, car ils font cela pour servir la population, pas pour de l’argent », explique le maire.

Selon lui, ce type de situation prouve la nécessité de déplacer le quai de Saint-Joseph-de-la-Rive vers Cap-au-Diable — un changement soulevé dans les pages du Soleil en 2021 — ce qui, selon lui, réduirait l’aller-retour « d’environ dix à quinze minutes ». La possibilité d’un changement d’emplacement du quai a toutefois été reportée sine die par le gouvernement provincial jusqu’en août 2023.

“Est-ce juste moi, le grand pleurnicheur ?”

Tout en défendant les agents à bord des traversiers, le maire Dufour s’inquiète de la grève qui s’annonce cette fin de semaine. Les moyens de pression prévus par le Syndicat des Métallos réduiront les heures de service à plusieurs passages à niveau de la province.

Au-delà des horaires réduits, Christyan Dufour est davantage préoccupé par le manque de réaction de ses homologues de la région de Québec, notamment celle des maires Marchand et Lehouillier.

« Je ne comprends pas pourquoi cela ne semble pas inquiéter M. Lehouillier, et pourquoi M. Marchand ne veut pas commenter la grève. Est-ce juste moi qui suis un grand râleur ? dit M. Dufour, qui lance également un appel au maire de Tadoussac pour qu’ils s’unissent pour faire pression sur la compagnie d’État.

Selon le maire, la STQ fait encore preuve d’une « gestion catastrophique » et d’un « manque de vision » malgré le diagnostic organisationnel qui a été réalisé par l’entreprise en 2019, à l’arrivée du PDG de l’époque, Stéphane Lafaut.

«Le diagnostic était qu’il y avait un sous-financement, un manque de personnel, la nécessité d’une meilleure structure de gestion et de la mise en place d’un plan de relève», soutient M. Dufour, qui ajoute que rien n’a changé en 2024, sauf sur un point.

Financements et cadres en hausse

« Le 31 mars 2018, l’octroi du gouvernement

Selon les chiffres qu’il a identifiés, cet argent supplémentaire aurait principalement servi à financer l’embauche de cadres, dont le nombre est passé de 19 en 2018 à 31 en 2023. En attendant, la liste de rappel des marins et officiers pour travailler sur les navires « est complètement vide», s’indigne le maire.

« Dans les postes professionnels, ils étaient 30 en 2018 et nous sommes passés à 86 en mars 2023 », ajoute le maire.

« Pendant ce temps, le syndicat fait grève parce que les patrons ne veulent pas discuter des salaires, tandis que ceux qui travaillent Svanoï ont de meilleures conditions et sont mieux payés… pensez-vous que cela ait du sens ? conclut M. Dufour, qui déplore une situation « pareille » depuis 2019.

Au moment de publier ces lignes, la STQ n’avait pas répondu à nos questions concernant l’absence de Savnoy et son éventuel retour.

 
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