voici pourquoi la coalition de l’Arizona aura du mal à voir le jour avant les élections municipales

voici pourquoi la coalition de l’Arizona aura du mal à voir le jour avant les élections municipales
voici pourquoi la coalition de l’Arizona aura du mal à voir le jour avant les élections municipales

Une semaine plus tard, les certitudes étaient brisées. La vague de droite qui devait retourner tous les cadres pour en faire des machines guidées par «efficacité” Et “des économies” a été bloqué par une force de gauche venue de Flandre, le Vooruit. Alors que les partis de droite et de centre-droit veulent agir très vite pour s’imposer, les socialistes flamands jouent la carte inverse. Les signaux positifs qu’ils ont donnés avant les élections se sont transformés en expressions de rejet.

A Bruxelles, le budget comme levier de négociation : peu croient à un gouvernement avant les élections municipales

Le 4 juin, la présidente Melissa Depraetere a laissé entendre qu’elle n’excluait pas de laisser le Vooruit entrer dans un gouvernement fédéral sans le PS. Mercredi dernier, l’homme fort du Vooruit, Conner Rousseau, a balayé cette idée, affirmant que les chances de voir son parti entrer dans cette configuration de coalition fédérale étaient “mince”. Ce week-end, le président a soutenu cette position en affirmant qu’une montée du Vooruit au niveau fédéral devra se payer au prix fort. Le président du MR »Georges-Louis Bouchez est un personnage auquel on ne peut pas faire confiance. a-t-elle déclaré samedi au Tijd.

Les socialistes du Nord savent qu’ils disposent d’un puissant levier en mettant en jeu leur entrée dans un gouvernement. Faisant écho à la situation à Bruxelles, où le PS refuse toujours de soutenir une coalition dirigée par le MR, le Vooruit sait que son passage dans l’opposition affaiblira numériquement l’exécutif fédéral. Sans eux, les partis vainqueurs des élections sont contraints de rédiger l’Open VLD afin de disposer d’une majorité dite « +1 », à savoir une majorité démocratiquement soutenue par 76 sièges parlementaires sur 150. Ce choix serait stratégiquement plus intéressant pour l’Open VLD plutôt que de passer une législature dans l’opposition à essayer de critiquer un gouvernement de centre droit. Mais ce serait une très petite majorité.

En revanche, un Arizona (avec Vooruit, donc) serait confortable puisqu’il disposerait de 82 places. Les socialistes ont pourtant tout intérêt à ne pas l’accorder de sitôt, car plus ils attendent, plus ils pourront faire valoir leurs revendications. “Ils jouent pour gagner du temps car cela leur permet de faire monter les enchères», entend-on au sein de l’alliance « Azur ».

Les « enchères » sont plusieurs points de rupture évoqués par Melissa Depraetere dans son entretien avec Tijd. Pour la Flandre, la Courtraisienne réclame la gratuité des repas scolaires, l’amélioration des transports publics et une augmentation des fonds alloués à l’aide sociale. Au niveau fédéral, elle réclame une augmentation du salaire minimum, un impôt sur la fortune et la certitude qu’il n’y aura pas de coupes dans les soins de santé.

Nous touchons ici à un point central de la future négociation. Le MR et la N-VA veulent agir vite avant les élections municipales pour démontrer leur efficacité. Ils voudraient mettre en place des mesures fortes pour stopper la croissance du déficit budgétaire, qui, selon le Bureau fédéral du Plan, atteindra 5,8% du PIB en 2029. Une de leurs options est d’économiser de l’argent sur les soins de santé. Du côté de la N-VA, on parle de récupérer 4,5 milliards d’euros dans ce secteur. Du côté libéral, nous souhaitons revoir la norme de croissance (l’augmentation annuelle des dépenses de santé au niveau national) en la couplant à la croissance du PIB. Selon le PS, cela représenterait une réduction de «5,9 milliards d’euros sur le budget de l’INAMI ».

Maxime Prévot : “Tous les secteurs, même les associations et la santé, méritent d’être revus”

Pour Les Engagés, ces réductions sont absolument interdites. Ayant bâti toute leur campagne sur la régénération de la vie, sur la nécessité cruciale de soutenir la santé, les centristes ne peuvent en aucun cas accepter de faire des coupes budgétaires en faveur de la santé. Leur président Maxime Prévot l’a rappelé lundi sur Radio 1 : «La meilleure façon de défendre la santé ou d’éviter les politiques de droite est de ne pas laisser le champ libre au MR et à la N-VA. Le Vooruit, Les Engagés et le CD&V doivent apporter un contrepoids. Comme Vooruit, nous souhaitons augmenter le budget.»

Les Namurois sont même allés plus loin en suggérant qu’un axe de gauche pourrait émerger au niveau fédéral sur la santé. “Nous sommes alliés dans ce combat” » a-t-il déclaré, faisant référence à une union entre le Vooruit et la première famille de la Chambre, les sociaux-chrétiens.

Pour Vooruit, cet ensemble d’éléments l’amène à jouer pour gagner du temps. Plus il attend, plus les partis de droite perdent des points. Plus il attend, plus son pouvoir de négociation augmente. Et surtout, plus il attendra, moins il aura à défendre un bilan fédéral teinté de volonté programmatique de droite au moment des élections municipales. Et c’est crucial pour eux.

 
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