Tout passe – Tout va à Dieu. Homélie pour la journée diocésaine Fratello à Embrun

Tout passe – Tout va à Dieu. Homélie pour la journée diocésaine Fratello à Embrun
Tout passe – Tout va à Dieu. Homélie pour la journée diocésaine Fratello à Embrun

Dimanche 17 novembre 2024 – TO33

Journée FRÈRE à EMBRUN

Dimanche prochain, fête du Christ Roi, marquera la fin de l’année liturgique, car notre année chrétienne commencera le dimanche suivant, le 1er dimanche de l’Avent. L’année liturgique est comme un résumé de toute l’histoire sainte de l’humanité. Nous approchons donc de la fin de l’année liturgique. Que se passera-t-il lorsque nous approcherons de la fin des temps, et que pouvons-nous en tirer pour notre vie chrétienne actuelle ? C’est ce que nous dit la Parole de Dieu, en deux temps : tout passe, et tout va vers Dieu.

Tout passe.

C’est aussi ce que nous rappelle cette Journée Fratello, 8e Journée mondiale des pauvres et Journée du Secours Catholique : aucun d’entre nous n’est à l’abri de la pauvreté. Tout passe.

Jésus nous avertit à maintes reprises : « Car quel avantage a un homme de gagner le monde entier si c’est au prix de sa vie ? Que pourrait-il donner en échange de sa vie ? » Une guerre, nos frères et sœurs ukrainiens la vivent depuis l’invasion par la Russie. Nous vivons une maladie dans nos familles ou pour nous-mêmes. Un problème de travail. Un incendie, comme à ND de Paris. Un virus qui provoque une pandémie mondiale, etc. Les risques ne manquent pas dans notre vie personnelle ou dans la vie internationale. Tout peut arriver d’un instant à l’autre.

Le discours de Jésus dans l’Évangile est une réponse à l’un de ses disciples qui a exprimé une grande admiration pour le Temple de Jérusalem construit par le roi Hérode le Grand. Jésus lui dit : « Il ne restera pas pierre sur pierre », puis il prononce ce long discours sur la fin de Jérusalem et la fin du monde.

Tout passe, alors ne nous attachons pas trop aux choses terrestres, ce qui ne veut certainement pas dire ne pas nous impliquer dans les choses terrestres ! Mais les remettre à leur place : ce sont des moyens.

Tout passe, alors préparons-nous ! Car « quant à ce jour et à cette heure, personne ne le sait, ni même les anges du ciel, ni même le Fils, mais seulement le Père. “

Une seule chose ne passera pas… « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. » On le voit aussi quand on lit la Bible. Elle est certes datée en son temps, mais elle porte aujourd’hui ses fruits. Une seule parole de Dieu peut bouleverser une vie. Parce que le même Saint-Esprit qui a inspiré les évangélistes agit dans notre âme. (Cela me donne l’occasion de préciser qu’ici samedi prochain à 17 heures il y aura des confirmations pour le doyenné. Si certains d’entre vous ne sont pas confirmés, sachez que nous offrirons une confirmation pour tous les adultes catholiques qui n’ont pas été confirmés. , lors du jubilé de l’année 2025.)

La charité est la dernière parole de Jésus qui ne passera pas. Merci à chacun d’entre vous qui se rend disponible pour servir nos frères et sœurs du Secours Catholique et dans d’autres associations.

Tout va à Dieu.

Face aux multiples crises actuelles, Jésus a dit quelque chose qui est porteur d’espérance : « quand vous verrez cela arriver, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte ». Oui, le Fils de l’homme est proche. Tout va à Dieu. Ma vie et la vie du monde ne vont pas vers le néant, mais vers Dieu. Le prophète Daniel dans notre première lecture, prophétise : « en ce temps-là, ton peuple sera délivré, tous ceux qui seront trouvés écrits dans le Livre. » N’est-ce pas une belle raison d’évangéliser ? Écrivez le nom de chacun des habitants de nos villes et villages dans le livre de Vie ! Hier à ND du Laus à l’occasion de la journée diocésaine de fin d’année de prière, chaque paroisse a pu présenter un élément de son projet missionnaire paroissial. Comment évangéliser, comment transmettre l’amour du cœur de Jésus à nos contemporains. Comment leur dire que leur vie a un sens, qu’elle va vers Dieu ?

Jésus lui-même l’a annoncé : « On verra le Fils de l’homme venir sur les nuées avec une grande puissance et une grande gloire. Il enverra les anges rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis les extrémités de la terre jusqu’aux extrémités des cieux. »

Et Daniel annonce le jugement dernier, à la fin des temps : « Beaucoup de gens qui dormaient dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns à la vie éternelle, les autres à la honte et à la dégradation éternelles. » Parce que tout va vers Dieu, pourvu qu’on le veuille. Dieu ne veut pas nous sauver, il ne veut pas nous donner la vie éternelle sans notre consentement. Et la manière d’y consentir est d’observer son grand commandement de l’amour fraternel. « Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier, dit encore Jésus : dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles sortent, vous savez que l’été est proche. » Actuellement c’est plutôt la chute des feuilles et les couleurs automnales sont également chatoyantes, mais rappelons-nous notre émerveillement lorsque l’herbe verte et tendre vient pousser. Tendre comme la tendresse qui est la signature de l’amour. Les branches tendres du figuier désignent l’avènement d’un monde nouveau, d’une civilisation de l’amour. Les chrétiens ne peuvent accepter que la civilisation devienne de plus en plus violente. Ces prédictions sur la fin des temps et le jugement final nous encouragent dans une vie de prière d’union à Dieu et dans une vie de charité envers nos frères.

Et surtout, l’attitude fondamentale pour nous est la confiance en Dieu car le Fils de l’homme est proche.

Le psalmiste le chante à merveille :

« Seigneur, ma part et ma coupe :
mon sort dépend de toi.
Je garde le Seigneur devant moi sans cesse ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux pas m’abandonner à la mort
et ne laissez pas votre ami voir la corruption.

Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, une joie débordante !
A votre droite, l’éternité des délices ! »

Sainte Thérèse d’Avila, grande sainte espagnole du XVIe siècle, nous invite à nous fier à l’un des textes les plus connus de la spiritualité chrétienne : « Nada te turbe ».

« Que rien ne vous trouble, que rien ne vous effraie, tout passe, Dieu ne change pas, la patience obtient tout ; celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit. Élevez vos pensées, montez au ciel, ne vous inquiétez de rien, ne laissez rien vous troubler. Suivez Jésus-Christ avec un grand cœur, et quoi qu’il arrive, ne laissez rien vous effrayer. Voyez-vous la gloire du monde ? C’est une vaine gloire ; Il n’y a rien de stable là-dedans, tout passe. Aspirez au céleste, qui dure pour toujours ; fidèle et riche en promesses, Dieu ne change pas. Aime-le comme il le mérite, immense Bonté ; mais il n’y a pas d’amour de qualité sans patience. Que la confiance et la foi vive maintiennent l’âme, celui qui croit et espère obtient tout. Même s’il se voit assailli par l’enfer, celui qui possède Dieu contrariera ses faveurs. Même si des abandons, des croix, des malheurs lui arrivent, si Dieu est son trésor, il ne lui manque rien. Allez donc, biens du monde ; éloignez-vous, joies vaines : même si nous perdons tout, Dieu seul suffit. Amen. »

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV NOUS – La députée de Côte d’Or, Océane Godard lance son association – info-chalon.com
NEXT surf, vélo et biscottes au beurre salé au camping municipal du Porge Océan