CARNET DE NOTES. Lacapelle-Biron. Le village endeuillé par la disparition tragique d’Yves Debuisson

CARNET DE NOTES. Lacapelle-Biron. Le village endeuillé par la disparition tragique d’Yves Debuisson
CARNET DE NOTES. Lacapelle-Biron. Le village endeuillé par la disparition tragique d’Yves Debuisson

l’essentiel
La nouvelle a stupéfié le village de Lacapelle-Biron. Yves Debuisson, en randonnée dans les Alpes, s’est tué dans une chute.

Il a parlé avec tendresse de cette randonnée prévue depuis de nombreuses semaines. “Trop difficile pour moi”, dit Bernadette, sa femme, habituée à ces longues promenades avec lui.

Celui du week-end dernier dans les Alpes offrant, au-delà des performances sportives, des paysages magnifiques, Yves l’attendait avec impatience. Il ne le terminera pas. Le chemin est étroit entre falaise et ravin. Une seconde d’inattention ? Une racine qui vous accroche le pied ? Pas grave. La chute privera à jamais la famille endeuillée et les innombrables amis de la présence de ce grand homme athlétique et sportif de 75 ans, à la forme et à la silhouette étonnantes de jeunesse.

Deux amours ; Pas-de-Calais et Lacapelle

Originaires du Nord de la France, les Debuisson ont découvert ce village périgourdin du Lot-et-Garonne il y a plus de quarante ans grâce à Yvette et René Farréras, dont l’hospitalité fut merveilleuse. Ils en sont tombés amoureux. Et pas seulement du village ! Les locaux aussi. Ce qui rendait la pareille à leurs sentiments.

Depuis des années, ils revenaient chaque été sur ce lieu de vacances où, outre Yvette et René, de plus en plus d’amis les attendaient. On a vu leurs filles grandir, réussir brillamment leurs études puis devenir elles-mêmes mères… Elles ne pouvaient pas plus se passer de leur pays de cœur que de leur pays natal. Incontestablement, ils étaient devenus capelains à part entière. Ils ont fait construire leur maison. Puis, la retraite approchant, ils partageèrent leur temps entre Méricourt et Lacapelle.

Une personnalité aux qualités rares et précieuses

Yves Debuisson n’était pas seulement le sportif décrit ci-dessus. C’était un homme d’engagement et de conviction, imprégné d’humanité, d’empathie pour ses semblables, de sens du partage et du désir d’être utile aux autres. Cet ancien professeur de mathématiques adorait le théâtre, le cinéma, la musique, la céramique… Il ne manquait jamais un événement culturel. Il se met, avec simplicité, naturel et modestie, au service de la vie associative locale. Tous les organisateurs savaient pouvoir compter sur son aide. Pas besoin de demander. Il venait spontanément participer à des tâches manuelles où il apportait son sourire et son humour.

Yves ne viendra plus préparer les festivités du village. Les repas d’été et gastronomiques n’auront pas la même saveur. Le bleu souriant de ses yeux ne sera plus là pour éclairer un ciel couvert de nuages. Mais le cœur des capelains lui réservera une place à part dans leur panthéon.

Aujourd’hui, c’est vers Bernadette, son épouse, vers Céline et Sophie, ses filles, vers ses petites-filles, vers toute sa famille, vers tous ceux qui l’ont connu que vont nos pensées de tristesse et d’amitié.

 
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