« J’ai été réélu à la surprise générale en 1997 »

Pierre Carassusaujourd’hui âgé de 81 ans, était maire de Vaux-le-Pénil de 1989 à 2012. « Je me suis toujours considéré un républicain de gauche », souligne celui qui avait rejoint le Mouvement citoyen de Jean-Pierre Chevènement. Et c’est sous le label MDC qu’il a été élu pour élections législatives partielle en 1995 le 3^e circonscription, qui comprenait à l’époque Melun, Le Châtelet-en-Brie, Moret-sur-Loing et Montereau-Fault-Yonne.

Lors de la dissolution de l’Assemblée nationale en 1997, le député était candidat à la succession face à Yves Jégo (RPR). « J’étais en difficulté, le premier tour était incertain et ils m’ont vu battu au deuxième tour. Jean-Pierre Chevènement m’a appelé pour me soutenir et j’ai décidé de faire une campagne de terrain », se souvient-il.

Élu grâce à « la gauche plurielle »

Et contre toute attente, Pierre Carassus va devenir le seul député de gauche de la moitié sud de la Seine-et-Marne, l’emportant d’une courte tête avec 50,52 % des voix au second tour. « J’ai été réélu à la surprise générale, grâce à la gauche plurielle », se souvient-il.

Aujourd’hui retiré de la vie politique dans les Pyrénées-Atlantiques, l’ancien député scrute toujours le débat public. « Il fallait presque dissoudre aujourd’hui, compte tenu de l’état du pays, mais cette décision est un peu trop hâtive », estime-t-il. En 1997, nous avions plus de temps pour faire campagne en mai-juin. Là, certains seront en vacances et il faudra faire des procurations. Je suis, comme tout le monde, relativement inquiet. Il y a un discours dominant qui valorise l’extrême droite, et j’espère que l’union de la gauche marchera. Nous verrons. La dissolution aurait dû avoir lieu bien avant. Je crois qu’on ne joue pas une élection sur du bluff. »

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