L’opposition officielle à la Mairie de Québec estime que l’administration Marchand n’en fait pas assez pour encourager le port du casque alors qu’elle investit dans des infrastructures sportives très appréciées des jeunes.
Québec donne d’abord en exemple la nouvelle infrastructure du parc Chauveau qui offre depuis 2022 un espace de planche à roulettes (skatepark) et une piste de roller (pump track).
« Il n’a pas été inauguré alors qu’il s’agit d’un joyau du quartier Les Saules—Les Méandres. C’est comme si c’était, je me permets de le dire, « garroché là-bas », a déclaré lundi la conseillère municipale Véronique Dallaire.
“Les jeunes sont fous, c’est toujours plein […] mais il n’est accompagné de rien, à part une affiche », dit-elle. Cette affiche contient un pictogramme incitant au port du casque, ce qui est insuffisant selon l’élu.
Légiférer?
Ailleurs au Québec, la ville de Sherbrooke a légiféré en 2011 pour rendre obligatoire le port du casque de vélo pour les moins de 18 ans.
« Je ne vous dis pas que nous en sommes là aujourd’hui. Cependant, la Ville dispose de plusieurs leviers sur lesquels elle pourrait agir », soutient Mme Dallaire, qui dit vouloir « ouvrir le dialogue » et « que l’administration arrête de faire la sourde oreille ».
Véronique Dallaire, conseillère municipale de Saules-Les Méandres, Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle à l’Hôtel de ville de Québec et Simon Poulin, fondateur de l’organisme Avec tout ma tête.
Photo Dominique Lelièvre
Le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, suggère d’impliquer les centres communautaires et de profiter de l’ouverture de nouveaux établissements pour promouvoir les bonnes pratiques.
“Je pense que c’est un peu hypocrite de donner des billets à des gens parce qu’ils voyagent [sans casque] àVélo dans la rue et de l’autre côté, des espaces ouverts comme le parc de skatecomme le piste de pompageinviter les jeunes à venir et ne pas les inciter à porter le casque », déclare-t-il.
Photo Dominique Lelièvre
Les deux élus étaient en compagnie de Simon Poulin, fondateur de l’organisme Avec tout ma tête. Il suggère d’améliorer la signalisation, d’embaucher des superviseurs et de faire comme d’autres municipalités qui ont créé des événements ou des cliniques de sensibilisation.
« Nous avons proposé à la ville tous ces outils […] puis c’est resté sans retour, sans suite », affirme-t-il.
“Si on prend le vélo, c’est 40% de nos jeunes qui se blessent à la tête qui ne portaient pas de casque, alors dans des espaces comme les skateparks, c’est 60%”, précise-t-il.
La Ville de Québec n’avait pas réagi au moment d’écrire ces lignes.
à vélo
Au Québec, le Code de la sécurité routière n’impose pas le port du casque à vélo, à l’exception des vélos à assistance électrique. Le journal a également rapporté samedi que plusieurs utilisateurs du service àVélo sur le territoire de Québec ne respectent pas cette obligation.
« Je pense que c’est le genre d’exemple qui nous montre que l’offre de services est toujours en cours et qu’il faut procéder à une évaluation continue de la qualité. Évidemment, il y a quelque chose qui ne va pas dans la mise en œuvre», a commenté M. Villeneuve.
