depuis près de dix ans, Nathalie fabrique des crayons à partir de branches d’arbres

depuis près de dix ans, Nathalie fabrique des crayons à partir de branches d’arbres
depuis près de dix ans, Nathalie fabrique des crayons à partir de branches d’arbres

Il y a dix ans, Nathalie avait envie de changement. Cette ancienne responsable de la programmation culturelle des communes des Pays de la Loire s’est reconvertie en 2015, lorsqu’elle fonde l’Atelier du crayon. Basée dans une petite commune des Landes, à Lesperon, Nathalie partage également sa passion avec les nombreux visiteurs qui lui rendent visite.

Après avoir rencontré Patrick, crayonnier basé en Auvergne, Nathalie a trouvé ce métier très « poétique ». L’homme était prêt à lui transmettre son savoir-faire, à condition qu’elle ne s’installe pas dans la même région que lui. Et c’est ainsi qu’elle installe son atelier dans les Landes.

« Être créatrice, c’est être actrice »

L’Atelier du crayon, « c’est avant tout une histoire d’artisanat féminin », explique-t-elle sur le site atelierducrayon.com. Et c’est aussi « une histoire de reconversion », puisque Nathalie est passée de la fonction publique à l’artisanat. Elle qualifie son ancien métier de « super intéressant », mais souligne qu’au bout de dix ans, elle s’ennuyait. “J’avais envie de changer”, résume-t-elle au micro de France Bleu, précisant qu’elle a créé l’Atelier Crayon “un peu comme une blague”.

« Chaque jour dans la fabrique de crayons, je manipule des outils, j’active mes muscles (raisonnablement) et mon cerveau. Je suis au contact de matières nobles que je transforme en poésie”, confie celle qui se décrit comme “un passeur, un miroir, une goutte d’eau”, bref, “le grain de sable d’une économie humaine”.

« Que du naturel » et « pas de déchet »

Comme elle l’explique si bien sur son site, la créatrice n’a pas besoin de « faire tomber des arbres millénaires » pour fabriquer ses crayons puisqu’elle utilise de l’osier, un bois on ne peut plus écologique : « On prend des brins sur l’osier. debout et il repousse chaque année. » De plus, cet osier est cultivé en agriculture raisonnée, il n’utilise donc pas de traitement chimique.

De plus, il n’y a pas de plastique dans le corps du crayon, ce qui dans ce cas ne nécessite pas de pétrole et entraîne donc « moins de gaspillage d’énergie fossile ». Enfin, Nathalie souligne qu’il s’agit d’un crayon « zéro déchet » puisque les tronçons de bois utilisés sont généralement incendiés par les osiers ou les vanniers.

Des crayons qui ne « font pas mal au poignet »

Nathalie assure également via son site que ses crayons ne « font pas mal au poignet » étant fabriqués à partir de mines grasses qui « glissent sur le papier ». Et ces mines sont riches en pigments et donc riches en couleur, idéales pour obtenir une couleur intense, sans avoir à « forcer ». « C’est ce qu’on appelle la qualité ‘Beaux-Arts’, ça éblouit parce que ça brille tellement. »

« Parce qu’une branche est unique, qu’elle est belle et qu’elle donne du sens et de la valeur à l’objet : on n’apporte rien de Chine (même si on n’a rien contre les chinois !) et on fait (presque) tout avec nos petites mains, » souligne la créatrice de crayons sur son site.

« Vous connaissez la forêt magique, celle qui est pleine d’arbres à crayons ? »

Nathalie aime aussi partager sa passion avec les nombreux visiteurs durant l’été, période où elle voit « passer 800, parfois 1200 personnes », raconte-t-elle à nos confrères.

Ces visites d’ateliers sont “un moment de découverte et de rencontre où l’on aiguise nos sens”, car le lieu sent “l’osier, le bois coupé, la cire de mine et la colle fraîche”, décrit le site. Mais ce que Nathalie aime aussi, c’est raconter des histoires… Alors quand elle en a assez de dire qu’elle fait des trous dans les branches, elle invente une autre version des faits. « Chaque matin, je pars me promener en forêt avec mon sécateur », commence-t-elle. Une fois qu’elle a coupé quelques branches, elle regarde à l’intérieur. « S’il y a du jaune, ça fait un crayon jaune. La branche suivante, si elle est rouge, fait un crayon rouge. »

Sur son site, elle propose une autre variante. « Vous connaissez la forêt magique, celle qui est pleine d’arbres à crayons ? Nous aimons dire que nous l’avons trouvé. Les enfants n’y croient jamais mais les adultes…», est-il écrit non sans humour. Pendant les vacances scolaires, Nathalie propose parfois des ateliers créatifs, en partenariat avec l’association mine de rien.

« Nous ne sommes pas riches en argent, mais nous sommes riches en notre temps. On peut choisir ce qu’on en fait”, conclut Nathalie à France Bleu, visiblement très épanouie dans son travail.

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