– Fatigué d’attendre une place au bord de l’eau, il attaque sa ville
Un habitant de La Tour-de-Peilz invoquait un droit prioritaire à une place d’amarrage dans le port municipal. Les juges lui donnent tort.
Publié aujourd’hui à 19h32
Comme ailleurs sur le lac Léman, les places d’amarrage sont très prisées dans le port de La Tour-de-Peilz.
Chantal Dervey/Archives
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Il ne suffit pas d’être domicilié dans une commune pour avoir droit au lieu d’amarrage attribué à une personne qui a quitté la localité. Ce propriétaire de voilier de La Tour-de-Peilz, qui jugeait que la Commune gérait illégalement le port municipal, vient de l’apprendre à ses dépens. Le Tribunal fédéral a refusé de lui accorder une place dans l’eau, comme il l’exigeait, confirmant une décision du Tribunal cantonal.
Au printemps 2019, cet habitant de La Tour-de-Peilz demandait l’attribution d’une place d’amarrage dans le port municipal pour son bateau. Il fut ensuite enregistré en 129e position sur la liste d’attente des personnes résidant dans la commune. En juillet 2022, ne voyant rien venir, l’intéressé a notifié à l’Exécutif de lui fournir la place requise à partir du 1euh Janvier 2023. Vaine tentative.
Deux cents francs par jour
Dans son appel au Tribunal fédéral, Boéland a demandé d’ordonner à la Commune de La Tour-de-Peilz de lui attribuer avec effet immédiat une place d’amarrage « aux dimensions approximatives de son voilier » et d’exiger de l’Exécutif le paiement de 200 francs par personne. jour au cas où la place d’amarrage souhaitée ne serait pas proposée dans les 30 jours.
Le requérant se plaignait du fait que de nombreux détenteurs de places d’amarrage ne sont plus domiciliés dans la commune, sans que la Commune ne leur retire leur autorisation. Ce qui constituerait selon lui une violation du principe réglementaire d’attribution prioritaire des places d’amarrage aux résidents. Il a également soutenu que le renouvellement de la durée de validité des autorisations ne devrait pas dépasser 20 ans. Ce qui lui aurait permis d’obtenir une place d’amarrage dans l’eau.
Aux yeux du Tribunal fédéral, le navigateur perd de vue que le critère de domiciliation, selon la réglementation communale, n’est pertinent, en termes de priorité, que pour l’octroi des places d’amarrage, mais pas pour leur maintien ou leur retrait. . Un changement de résidence en dehors de la commune ne constitue pas un motif de retrait de l’autorisation d’amarrage, sauf dans le cas particulier d’une personne quittant définitivement la Suisse.
2000 fr. frais juridiques
Par ailleurs, ajoute la Cour suprême, la commune n’est pas tenue – mais a la possibilité – de retirer les autorisations à leurs titulaires, de sorte qu’elle conserve, en la matière, une certaine liberté d’appréciation.
Les juges notent en outre que le retrait automatique des autorisations d’amarrage en cas de départ de la commune ne concerne que les autorisations d’installations temporaires ou très mineures accordées commodément par le Canton. Ce n’est pas le cas ici.
Rejeté, le recourant paiera 2000 francs de frais de justice supplémentaires.
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Claude Béda est journaliste au journal vaudois de 24 heures. Passionné par les questions de société et la vie des gens d’ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction de Lausanne. Plus d’informations
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