Un rapport d’enquête déposé par la Commission municipale du Québec fait état d’une « mauvaise gestion » et d’un « abus d’autorité » de la part de la direction générale de la MRC de Bellechasse en lien avec de nombreux départs d’employés depuis 2019.
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Ces nombreux départs d’employés ont amené la MRC à commander deux analyses organisationnelles, une première en 2019 et une seconde en 2024.
Cette seconde analyse est également restée secrète puisqu’elle contiendrait des informations qui « risquent[aient] susceptible d’avoir un effet sur une procédure judiciaire.
Or, l’enquête du CMQ démontre « que les analyses organisationnelles n’ont pas permis d’éclairer le cadre factuel relatif aux vagues de départs ».
Selon la Commission, c’est une analyse des postes informatiques réalisée en avril 2019 qui a amené la direction générale de la MRC à soupçonner que des salariés avaient procédé à une « fuite informatique ».
Ces soupçons ont motivé une vague de licenciements de salariés qui auraient été impliqués dans cette fuite, sans qu’une véritable enquête administrative ne soit menée.
«Il ressort toutefois de l’enquête que le rapport d’analyse informatique ne permet pas de tirer les conclusions auxquelles est arrivée la direction générale», décide la CMQ dans son rapport d’enquête. “[Il] “Il est inexact de prétendre qu’elle confirme une surveillance informatique de l’ampleur alléguée par la direction générale, ni même des prétendus dommages qu’elle aurait causés.”
Cette mauvaise interprétation de l’analyse informatique par la direction générale “a engendré des coûts financiers et humains importants”, note également la Commission municipale.
La CMQ rappelle que la directrice générale « a un devoir d’exemplarité et de rigueur », d’autant qu’elle assure la communication entre l’administration municipale et le conseil des maires.
À la lumière de cette enquête, la CMQ recommande notamment à la MRC de Bellechasse de revoir son partage des pouvoirs en matière de gestion des ressources humaines.
Au moment de publier ces lignes, la MRC de Bellechasse n’avait pas répondu à notre demande d’entrevue à ce sujet.
