Le patronat lémanique se mobilise pour l’élargissement des autoroutes – rts.ch

Le patronat lémanique se mobilise pour l’élargissement des autoroutes – rts.ch
Le patronat lémanique se mobilise pour l’élargissement des autoroutes – rts.ch

Les associations patronales de la région lémanique se mobilisent pour défendre l’élargissement de plusieurs tronçons autoroutiers en Suisse, dont celui reliant Nyon (VD) à Vengeron (GE). Un référendum a été lancé contre ce projet.

Il ne faut pas parler de développer le réseau routier national, mais de le moderniser, a déclaré lundi Christophe Reymond. Le directeur général du Centre des Employeurs (CP) rappelle que depuis les années 1960, époque de la construction des infrastructures autoroutières, la Suisse a connu une explosion démographique.

Il y a soixante ans, la Suisse comptait environ 5 millions d’habitants. « Aujourd’hui, nous sommes 9 millions. » Une réalité que nous ne pouvons plus ignorer. La croissance démographique a un impact sur les routes. « Sans surprise, il y a des goulots d’étranglement, notamment sur le tronçon entre Nyon et Le Vengeron. »

90 000 véhicules par jour

Dans les années 1960, l’autoroute entre Genève et Lausanne était conçue pour accueillir 20 000 véhicules par jour. A Vengeron, nous atteignons actuellement 90 000 véhicules quotidiennement. Si le tronçon n’est pas élargi à trois voies dans les deux sens, la situation va empirer et les embouteillages vont augmenter, estime Christophe Reymond.

Ces embouteillages à répétition ont aussi des répercussions économiques. Les livraisons prennent du retard et le respect des délais devient problématique pour les entreprises, constate Jean-Marc Demierre, président de la Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE).

Les embouteillages sur l’autoroute ont également des conséquences sur les routes secondaires. La circulation y est fluide et entraîne des nuisances et des risques pour la sécurité des localités, explique Philippe Miauton, président de la Chambre vaudoise de commerce et d’industrie.)

>> Lire aussi : Un nombre record d’embouteillages sur les routes suisses l’année dernière

“Ce tronçon permettra également de décongestionner toutes les routes annexes des zones villageoises, où la circulation est décalée à cause des bouchons, ce qui n’est évidemment pas agréable”, argumente Philippe Miauton dans le 12h45 de la RTS.

Pas d’opposition ferroviaire

Les associations patronales genevoises et vaudoises assurent ne pas s’opposer à des options de mobilité différentes. À leurs yeux, tant le réseau routier que le réseau ferroviaire doivent être adaptés. Les infrastructures liées au rail ont également été conçues à l’époque d’une Suisse de 5 millions d’habitants.

Des arguments qui ne tiennent pas, selon l’Association Transport et Environnement (ATE), à l’origine du référendum « Stop à la folie autoroutière ». Pour eux, l’avenir est de créer des offres de transports alternatives.

“Ce sont des mesures complètement inutiles, car on sait que lorsqu’on élargit un tronçon de route ou d’autoroute, on génère de nouveaux déplacements”, explique Caroline Marti, présidente de l’ATE Genève, dans le 12h45. “Ce qui fait que quelques années seulement après Dès sa mise en service, ce tronçon est à nouveau encombré, il n’est donc finalement pas utile à l’objectif des initiateurs de ce projet, qui serait de désengorger les routes.

Les montants prévus pour l’élargissement de six tronçons autoroutiers encombrés s’élèvent à 5 milliards de francs. Les travaux doivent être financés par le Fonds des routes nationales et du trafic urbain (FORTA), financé par la surtaxe carburant, la taxe sur les importations automobiles et la vignette autoroutière.

En principe, la population suisse sera appelée à voter sur ce projet le 24 novembre.

ats/kkub

 
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