En Loire-Atlantique, l’éleveur vend son magasin de vente directe et son laboratoire

En Loire-Atlantique, l’éleveur vend son magasin de vente directe et son laboratoire
En Loire-Atlantique, l’éleveur vend son magasin de vente directe et son laboratoire

Par

Vallée de Marion

Publié le

15 novembre 2024 à 19h40

Voir mon actualité
Follow Le Courrier du Pays de Retz

Entrecôte, entrecôtes, bœuf cuit, rôti cuit, rillettes, pâté de campagne, mais aussi yaourts, beurre, riz au lait, fromages affinés… Les étals de Plat de côtes levées, a Port Saint-Père (Loire-Atlantique)sont bien approvisionnés.

Vente au détail

Ce « magasin » vend des produits agricoles au détail. Et pas n’importe quels produits ! Tous sont préparé sur placedans le laboratoire et la crémerie attenante, et la viande provient de la ferme éponyme.

Le laboratoire attenant est la valeur ajoutée du Plat de Côte. ©Le Courrier du pays de Retz

« Seuls les fromages affinés sont fabriqués à Saint-Père en Retz, par mon frère Jérôme, qui s’est installé à son compte », explique Sylvain Forest, arrière-petit-fils des créateurs de l’exploitation. Une histoire de famille.

Depuis 1945, quatre générations se sont succédées à la ferme

En 1945, Henri et Germaine Forest s’installent au village de Pilon, à Cheix en Retz. « A cette époque, la petite taille des structures, ainsi que des ressources très limitées, les obligeaient à diversifier leur production : vins, blé, lait, volailles, pommes de terre… », souligne le site Plat de Côte.
En 1956, leur fils Henri et son épouse Marie-Joseph les rejoignent à la ferme. « Avec l’évolution rapide des années 1960-1980, ils ont continué à développer leur exploitation, passant de 15 ha en 1950 à 65 ha en 1980. »
François, le petit-fils, les rejoint en 1980. Ils décident alors de créer un nouveau site d’exploitation au Plessis à Port Saint-Père. “Ce déplacement d’un kilomètre a permis d’offrir des perspectives intéressantes en matière de production et d’élevage notamment.”
En 2007, l’arrivée de Sylvain, l’arrière-petit-fils, est déterminante pour la transformation et la commercialisation des produits de la ferme. « Après des années d’industrialisation de l’agriculture, les consommateurs aspiraient à un véritable retour des produits locaux. C’est dans cette démarche de production de qualité et de circuits courts qu’est né : Le Plat de Côte (un équipement adapté aux règles d’hygiène et de sécurité).
En 2014, lors de l’arrivée du deuxième arrière-petit-fils, Jérôme, la ferme se dote d’un laboratoire de transformation laitière. La production de fromage, beurre, crème et yaourt était née. « En 2019, Jérôme a développé sa structure laitière sur la commune de Saint-Père en Retz. Désormais, les fromages sont fabriqués dans sa ferme à 25 km du Plat de Côte. Quant aux produits laitiers (lait cru, crème crue, yaourt, crème dessert, beurre et fromage frais), leur production se poursuit sur le site de la ferme avec l’aide des salariés de la fromagerie.

L’activité, créée en 2017 par Sylvain, fonctionne bien, voire très bien.

Vidéos : actuellement sur Actu

Nous avons 250 clients par semaine et un chiffre d’affaires de 587 000 € en moyenne sur trois ans, en croissance de 5 à 6 % par an. »

Sylvain Forest, agriculteur et gérant du Plat de Côte

Une belle réussite que Sylvain attribue à ses produits de qualité et au fait d’avoir su répondre à la demande des clients.

Le premier au pays de Retz

L’idée d’implanter ce magasin directement à la ferme lui est venue il y a plus de dix-sept ans, alors qu’il était en bac professionnel en Haute-Savoie : « La ferme où je travaillais vendait au détail ses produits transformés. Ici, à Port Saint-Père, nous vendions notre viande en caisses. Mais on s’est rendu compte que les clients voulaient choisir leurs pièces… L’idée de la vente au détail sous vide s’est imposée. Je pense que nous avons été les premiers dans la région de Retz à créer ce type de magasin. »

La viande est transformée sur place et vendue au détail sous vide. ©Le Courrier du pays de Retz

Mais aujourd’hui, Sylvain Forest aimerait passer le relais. «J’ai vieilli», dit-il en riant. « Notre magasin est devenu trop petit. On pourrait y vendre d’autres produits locaux, comme du pain, des légumes… »

Pour notre part, si nous devions ajouter davantage de produits de notre ferme, nous ne le pourrions pas. Notre devise depuis 60 ans dans la famille est « Vendre nos produits et produire ce que nous pouvons vendre ». »

Sylvain Forest, agriculteur et gérant du Plat de Côte

Depuis qu’il travaille à la ferme, Sylvain Forest est passé de 40 vaches laitières et 30 charolaises à 50 vaches laitières et 80 charolaises. « Nous produisons également du porc sur paille : nous avons 215 porcs en permanence. 400 porcs sont abattus par an. »

Les vaches paissent sur 207 hectares : « 80 % de ma surface est enherbée. Nous produisons également du lait : 300 ml de lait, 50 ml pour les veaux, 100 000 litres de crème et de beurre, fabriqués directement dans notre crèmerie, 150 000 litres vont à la laiterie Saint-Père. »

Opportunités pour les collectivités et la restauration

Autant dire que l’agriculteur et ses sept employés tout compris sont très occupés. « Aujourd’hui, nous sommes contactés par des enseignes de vente à emporter, qui nous demandent 230 kg de steak haché par semaine. Il existe de belles opportunités de développement et une réelle demande en restauration collective. »

La ferme fait également partie du réseau Bienvenue à la ferme qui crée des magasins de vente directe Ferme and Co dans toute la , avec au moins 80 % de produits provenant des adhérents. « Le réseau souhaiterait en créer un en Loire-Atlantique. »

De son côté, l’agriculteur souhaite se concentrer sur la viande.

J’ai toujours été passionné par l’élevage. J’aime avoir des retours directs des clients sur la qualité de la viande. Ici, on le travaille pour voir si c’est trop gras ou pas assez. »

Un outil rare

Si l’éleveur a beaucoup d’idées pour améliorer et développer cet outil qu’il a créé de toutes pièces et dont le prix est fixé à 40% du chiffre d’affaires, il préfère laisser le futur acquéreur libre de ses choix et indépendant.

« Pour moi, l’acheteur peut être soit un commerçant qui s’entoure d’une bonne équipe pour la transformation, soit un professionnel de la viande pour optimiser toutes les pièces. »

Le futur acquéreur aura donc entre les mains un immeuble de 230 m².²avec le laboratoire de transformation inclus, « ce qui fait la richesse de l’outil. Et il sera tout à fait possible de l’agrandir. »

Journées portes ouvertes à la ferme, au Plessis, Port-Saint-Père, le samedi 16 novembre, de 14 h à 18 h 30 Tél. 02 40 04 87 13.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV les parties toujours « distantes » après une séance de médiation
NEXT surf, vélo et biscottes au beurre salé au camping municipal du Porge Océan