Bientôt un nouvel afflux de patrons français en Belgique ? – .

Bientôt un nouvel afflux de patrons français en Belgique ? – .
Bientôt un nouvel afflux de patrons français en Belgique ? – .

Il n’y a pas de contraste plus frappant à l’heure actuelle qu’entre la Belgique et la France. Les deux pays ont voté mais les résultats ne sont pas identiques.

En Belgique, au-delà des élections européennes, nous avons voté pour les élections nationales et régionales. Mais le fait demeure : pendant longtemps, la Belgique a été regardée d’un mauvais oeil par les pays voisins, parce qu’aucune majorité ne se dégageait clairement ou parce qu’il nous fallait parfois plus de 500 jours pour former un gouvernement national. Mais cette fois, c’est l’inverse, la Belgique a voté assez clairement et on nous promet un gouvernement avant la fête nationale !

En France, en revanche, c’est le chaos total. La seule certitude, c’est que quel que soit le futur Premier ministre à Matignon, il y aura plus d’impôts. Nous, Belges, regardons avec beaucoup d’intérêt cette série initiée par Emmanuel Macron. D’abord parce que plus de 150.000 Belges travaillent en Belgique pour des filiales de grands groupes français. N’oublions pas que des entreprises comme BNP Paribas Fortis, Orange, Air Liquide, Engie, Alstom, Safran, Fnac, etc. sont toutes des entreprises d’origine française. Ensuite, n’oublions pas non plus que nous sommes le deuxième partenaire commercial de la France, et la troisième destination de la France en termes d’investissements directs et pour notre part, la France est la quatrième destination en termes d’investissements directs. Cela montre l’importance des liens établis entre nos deux pays. Et puis, ne l’oublions pas, nous sommes liés à la France via l’euro. On est comme dans une copropriété, si l’un des copropriétaires ne veut pas entretenir le bien, les autres copropriétaires ne seront pas contents. Mais Paris apparaît aujourd’hui comme le maillon faible de la zone euro. De plus, l’euro a chuté immédiatement après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale.

Les plus optimistes affirment que même si le bloc de la gauche radicale ou l’extrême droite prenait le pouvoir au Parlement, la Banque centrale européenne (BCE) ne laisserait pas les taux d’intérêt monter en flèche en France. En clair, la BCE protégerait la France comme l’euro la protège contre une dévaluation (qui n’a plus raison d’exister puisque le franc français n’existe plus). Mais attention, car s’il est vrai que la BCE fera le nécessaire pour éviter une fragmentation de la zone euro, son aide ne sera pas automatique mais conditionnée à une promesse ferme de rétablir l’équilibre des finances publiques françaises.

Tous les autres pays de la zone euro seront là pour faire pression sur le nouveau gouvernement issu des urnes car la France a déjà le déficit le plus élevé parmi les grands pays de la zone euro et une des dettes publiques les plus importantes. Entre-temps, la Bourse de Paris a compris ce danger, et en une semaine, elle a effacé tous ses gains depuis le début de l’année ! Quant à l’impact de la hausse des taux sur la dette publique française, l’économiste Philippe Dessertine a calculé qu’elle coûte déjà à la France 1 milliard d’euros de plus chaque année sur dix ans. Au vu de la tornade d’impôts prévue par le bloc de gauche, mais aussi par le RN sur les superprofits et autres dividendes, je me demande d’ailleurs si on ne va pas assister à un nouvel afflux de patrons français en Belgique qui fuiront l’impôt sur la fortune. que les deux blocs extrêmes veulent rétablir sous des noms différents. Merci qui ? Merci Macron!

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le RC Lens va tenter le jackpot avec ce joueur
NEXT Montpellier et la recette maison