Montpellier et la recette maison

Montpellier et la recette maison
Montpellier et la recette maison

Les anciens reprennent le pouvoir. Après avoir confié les clés de son équipe aux coachs les plus recherchés de la planète : Jake White, Vern Cotter, Philippe Saint-André, Richard Cockerill…, le président Mohed Altrad mise sur la recette maison.

Mardi 18 juin, deux jours après le sauvetage miraculeux de Grenoble, lors du barrage (20-18), le président et propriétaire du MHR a constitué un staff autour d’anciens joueurs, viscéralement attachés au MHR. Responsable du centre de formation depuis 2020, l’ancien talonneur Juan Caudullo est promu au poste de manager. Il sera secondé par l’emblématique Benoît Paillaugue, reconverti cet automne à l’encadrement technique, et l’ancien centre Geoffrey Doumayrou, qui a mis un terme à sa carrière dimanche.

Ce trio de techniciens néophytes aura pour mission de relancer un club qui sort de la pire saison depuis sa montée dans l’élite en 2003. » Aucun des trois n’a jamais entraîné à ce niveau, c’est donc un vrai challenge. Caudullo sera l’entraîneur principal d’un staff composé de Montpelliérains », a témoigné Mohed Altrad lors d’une conférence de presse organisée à Vic-la-Gardiole.

Ces trois hommes seront entourés d’autres anciens joueurs du MHR, déjà présents dans le staff technique, comme Didier Bès (mêlée), Antoine Battut (seuil, jeu vers l’avant), Jérémy Valls (jeu au pied), mais aussi Benson Stanley (jeu au sol). ).

Ils succèdent à l’expérimenté manager Patrice Collazo qui a été licencié sept mois après son arrivée au cœur de l’automne et un an avant la fin de son contrat.

Collazo (50 ans), ancien manager de La Rochelle (2011-18) et de Toulon (2018-21), avait pourtant réussi la mission du maintien au terme d’une saison éprouvante. Ses deux principaux adjoints : Vincent Etcheto et Laurent Labit n’ont pas résisté aux critiques clandestines et surtout à la rébellion des vestiaires en mai.

« Le MHR est très difficile à définir, le groupe n’était ni serein ni homogène. Et puis il y a eu un putsch. Paillaugue, Caudullo, Ouedraogo et Picamoles, élevés au biberon Altrad, veulent continuer à téter », s’attaque à Etcheto avec Midi olympique.

Ces trois hommes, au caractère bien trempé, seront dirigés par Bernard Laporte. Arrivé le 19 novembre, l’ancien président de la FFR, appelé à devenir vice-président, conserve son rôle de directeur du rugby » Il n’est pas là pour coacher, il est là pour apporter son expérience. Il discutera du choix des équipes et de la stratégie avec le staff. C’est le patron, il aura le dernier mot », assure Mohed Altrad, qui réconforte son ami.

Altrad sanctionne Collazo, mais pas Laporte, qui s’est aliéné le vestiaire. Certes, le président Mohed Altrad, sponsor principal de l’équipe de France, et Bernard Laporte, ancien patron de la FFR, sont liés par leurs affaires judiciaires et un pacte de corruption, pour lequel ils attendent un procès en appel.

Bernard Laporte veut faire le ménage dans l’effectif » construit par un escroc « . En deux étapes et deux intersaisons. En juin 2025, douze joueurs en fin de contrat sont promis à un départ. Pour le moment, plusieurs éléments : Paenga-Amosa, Lamositele, Lam, Fichten, Doumenc, Foursans, Eymeri, Doumayrou (retraite) et Carbonel s’en vont.

Deux ans après son arrivée en provenance de Toulon, le départ de Carbonel du Stade Français laisse un grand vide au poste d’ouvreur. Il s’ensuit celui des jeunes Foursans, également à Paris, et surtout le transfert controversé de l’international italien Paolo Garbisi à Toulon.

Pour les remplacer, pour prendre les commandes du jeu, Bernard Laporte mise sur deux joueurs méconnus : l’Agenais Thomas Vincent et l’Argentin d’Oyonnax : Domingo Miotti.

L’ancien sélectionneur des Bleus (2000-2007) reconstruit son effectif autour de jeunes comme le 3e Lenni Nouchi, dont le contrat a été prolongé en mai, et des stars en déclin comme l’arrière écossais Stuart Hogg ou le 3e Ligne anglaise Billy Vunipola. Et le pilier international Mohamed Haouas fait son retour après une saison à Biarritz et des ennuis judiciaires. Pour démarrer un 22e saison de suite dans une élite très serrée, le vestiaire montpelliérain a besoin d’un sérieux lavage de cerveau. Et une mise à niveau. Depuis 2019, et le départ du manager néo-zélandais Vern Cotter, le MHR n’a disputé qu’une seule phase finale, l’année du titre remporté en 2022. Depuis, le président a fait appel à quatre managers (Garbajosa, Saint-André, Cockerill, Collazo). ). Le ticket Caudullo-Laporte, né d’une cuisine interne, peut-il remettre le MHR parmi les meilleurs clubs français ?

 
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