le RN en tête des sondages, la gauche unie mais controversée… La campagne est officiellement lancée

La campagne officielle des législatives démarre ce lundi 17 juin pour à peine deux semaines, jusqu’au premier tour, le 30 juin. La bataille pour les 577 sièges parlementaires fait rage, avec le RN et l’union des partis de gauche en tête des sondages.

Après une semaine de rebondissements et de confusion pour nouer dans l’urgence des alliances et désigner des candidats, la campagne éclair pour le premier tour des élections législatives du 30 juin en France a officiellement débuté ce lundi 17 juin.

Le dépôt des candidatures de tous les candidats à l’un des 577 sièges parlementaires est achevé depuis dimanche 18 heures. Place désormais aux réunions de terrain, à l’envoi de propagande électorale et de spots télévisés.

Un Rassemblement National avec plus de 30% des voix

Dans la foulée de sa victoire aux élections européennes du 9 juin, le Rassemblement national entre dans cette campagne en tête des sondages qui lui donnent plus de 30 % des voix. A 28 ans, le président du RN, Jordan Bardella vise le poste de Premier ministre. Marine Le Pen souhaite conserver la présidence du groupe à l’Assemblée nationale et a déclaré qu’elle ne demanderait pas la démission d’Emmanuel Macron en cas de victoire de son camp.

Si le RN gagnait les législatives, Macron serait-il vraiment obligé de nommer Bardella Premier ministre ?

Le RN avait créé un premier séisme dans la campagne en s’alliant au président du parti traditionnel de droite Les Républicains (LR) Éric Ciotti. Si ce dernier n’a pas été suivi par les cadres LR – à l’exception d’un député et du président du mouvement des jeunes du parti –, il a indiqué dimanche soir avoir 62 candidats « issus du rassemblement des droites » soutenus par le RN. De même, malgré son hostilité au RN, le chef du parti La Reconquête, Eric Zemmour, a annoncé qu’il ne présenterait pas de candidat dans près de la moitié des circonscriptions pour privilégier « les artisans de l’unité nationale », comme Éric Ciotti.

Un nouveau Front populaire hétérogène et polémique

En deuxième position, avec 25% d’intentions de vote, la gauche a réussi le tour de force de surmonter en quelques jours des mois de divisions en s’unissant sous la bannière du « Nouveau Front populaire ». Ses dirigeants doivent tenir un premier rassemblement lundi 17 juin, à Montreuil, en banlieue parisienne.

A peine constituée, cette alliance fragile et très hétéroclite a traversé sa première tempête avec le refus du parti de gauche radicale La France Insoumise (LFI) d’investir plusieurs personnalités historiques qui critiquaient la ligne du leader Jean-Luc Mélenchon, comme Alexis Corbière, qui, ont cependant décidé de maintenir leur candidature. Certains candidats soutenus par la gauche radicale suscitent également de vives critiques. A l’image de l’antifa Raphaël Arnault, inscrit « S », donc considéré comme potentiellement dangereux pour la sécurité nationale, dans le Vaucluse (sud-est).

Le programme économique du Nouveau Front populaire (salaire minimum de 1 600 euros net contre un peu moins de 1 400 euros actuellement, abandon de la réforme des retraites, indexation des salaires sur l’inflation, etc.) est également attaqué par la majorité qui le qualifie dès « catastrophe », selon Bruno Le Maire.

La majorité présidentielle menacée

Mais le Premier ministre Gabriel Attal, qui mène la campagne, a également annoncé des mesures en matière de pouvoir d’achat, comme une réduction des factures d’électricité. Abasourdie par l’annonce surprise d’élections anticipées et en retard dans les sondages autour de 20% des intentions de vote, la majorité est menacée d’arriver en troisième position dans nombre de circonscriptions derrière le RN et la gauche.

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Avec l’AFP

 
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