en Gironde, ce grand nom de la natation se retire des piscines

en Gironde, ce grand nom de la natation se retire des piscines
en Gironde, ce grand nom de la natation se retire des piscines

Par

Gaël Arcuset

Publié le

15 novembre 2024 à 19h02

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C’est la quille. Après des années bon et loyal service Pour plusieurs clubs de natation de Gironde, Patrick Ardurat se retire des piscines.

Il avait été président des Marsouins, le club de Langon, entre 1999 et 2017, avant de prendre dans la foulée la présidence du Masters. Un monument qui tire sa révérence, à bientôt 78 printemps.

Décerné par la Fédération Française de Natation

La fin d’une époque. Car pendant plus d’un quart de siècle, ce passionné de natation aura marqué de son empreinte sa discipline. Le tout sans jamais démarrer une course, mais plutôt en gérant tous les effets secondaires. Une figure d’ombre incontournable.

Médaillé de bronze par la Fédération française de natation (FFN), Patrick Ardurat a été récompensé la médaille d’argentDimanche 10 novembre 2024. Une belle récompense.

“Comme je ne sais pas nager, je ne nage pas en eaux troubles”

Et dire qu’il n’a jamais vraiment su nager. Curieux de connaître un président de club de natation, n’est-ce pas ? Mais il en aurait fallu plus pour déstabiliser Patrick Ardurat. Lui-même était le premier à rire de cette “anomalie” ce qui le rendait si spécial et faisait de lui un OVNI, aussi sympathique que bienveillant, au bord des piscines.

Patrick Ardurat, à droite, avec le Langon Masters. Entrée par hasard dans le monde de la natation, l’intéressé s’est passionné pour la discipline. ©Masters de Langon / document envoyé à -
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L’ancien maire de Langon le taquinait régulièrement sur son manque de compétences aquatiques. Réponse de l’intéressé : « J’ai un avantage ! Comme je ne sais pas nager, au moins je ne nage pas dans les eaux troubles. ” Et toc.

Patrick Ardurat avait tenté de piquer une tête dans les bassins. Sans grand résultat.

Lorsque j’ai commencé à arbitrer, la piscine ouvrait très tôt. J’y suis allé à 6h30 et j’ai nagé. J’ai toujours un diplôme de 50 mètres

Patrick Ardurat

Pour mémoire : il avait quand même trouvé le moyen de glisser comme une anguille au moment de l’événement fatidique de la plongée. Un saut du plongeoir de trois mètres de haut ? Pas pour lui. «Je me suis mis à l’eau, sans rien dire, et j’ai nagé. La séance se déroule. À un moment donné, j’ai regardé l’horloge et j’ai dit : « Oh putain…, je dois y aller, c’est l’heure ! Et j’y ai échappé. ” Intelligent.

Patrick Ardurat plonge accidentellement dans le grand bain

Mais alors, comment cet homme peut-il, rien de prédestiné à investir dans la natationa-t-il réussi à se passionner pour cette discipline ? Tout simplement en accompagnant sa fille, Céline. « Elle a rejoint le club des Marsouins, à Langon, comme nageuse. Pendant cinq ans, j’ai été bénévole, puis fonctionnaire. Et puis, j’ai pris la présidence. Au début de cette aventure, je n’avais pourtant pas d’intérêt particulier pour la natation. »

“J’ai crié sur Benjamin Fall”

Patrick Ardurat a vu de nombreux nageurs passer dans les lignes d’eau. Parmi eux : Benjamin Fall, futur rugbyman professionnel, ancien du Racing 92, de Montpellier et du XV de . « Un garçon très talentueux qui aurait réussi dans n’importe quel sport », rappelle l’ancien président des Marsouins.
« Lorsqu’il est parti à Bègles, juste avant qu’il n’explose aux yeux du grand public, je lui ai dit que ce serait bien qu’il continue à nager au moins un an encore, mais il ne m’a pas écouté. Je lui ai crié dessus gentiment», sourit Patrick Ardurat.

Son passe-temps, dans ce cas, est plutôt ovale. Dans les années 1970, Patrick Ardurat aide le club de rugby local, le Stade Langonnais.

« Désormais, j’aurai plus de temps pour aller voir les matchs », savoure-t-il, le sourire aux lèvres.

« De belles rencontres »

Que retient-il de ses années chez les Marsouins et les Langon Masters ? « De belles rencontres », sans aucun doute.

Mais aussi le championnat de France des clubs d’été de natation, à Langon en 2007. « Quand j’ai appris que nous allions nous charger de l’organisation, j’ai failli m’étouffer. Mais c’était vraiment quelque chose de génial. Le président de la Fédération m’avait également envoyé une lettre de remerciement. »

A bientôt 78 ans, Patrick Ardurat sera désormais du temps pour lui. Et il compte bien nager dans le bonheur.

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