Avant d’entamer son discours officialisant son entrée dans la campagne pour le élections législatives, ce dimanche 16 juin à Corte, une quinzaine de minutes se sont écoulées. Le temps, pour le député sortant de la deuxième circonscription de Haute-Corse Jean-Félix Acquavivapour effectuer la ronde d’accolades et de poignées de main qu’exige sa fonction, sur une place Paoli de plus en plus bondée.
Une campagne électorale unique au cours de laquelle le candidat, dont la victoire en 2022 a été remportée par seulement 156 voix contre François Xavier Ceccioliprésident de la fédération Les Républicains de Haute-Corse et maire de San Giulianu assure « n’avoir jamais été aussi serein en raison des défis et des chemins qui s’offrent ».
Entouré de ses soutiens connus tels que le président de l’exécutif Gilles Simeoni, la présidente de l’assemblée de Corse Marie-Antoinette Mauperthuis, le sénateur de la Haute-Corse Paulu Santu Parigi, la maire d’Ile-Rousse Angèle Bastiani, mais aussi de nombreux élus. Des responsables des communes de la micro-région et du Cortenais venus assister à l’événement, celui qui est également président du Comité du Massif corse est revenu sur un bilan qui, dit-il, a toujours été guidé par un mantra : « Agir en faveur des intérêts exclusifs de peuple corse et certaines la Corse.»
Un bilan inévitablement introduit par la naissance de processus d’autonomie “qui a suivi l’assassinat deYvan Colonna et qui est aujourd’hui menacée »ce qui implique selon le député, « une nécessité de relever le défi, de redonner espoir et de mener ce combat essentiel que nous ne pouvons abandonner, pour l’intérêt de la Corse et pour nos enfants ».
L’autonomie mais pas seulement
Après avoir rappelé “la bataille s’est déroulée” concernant le processus Beauvau, l’aspect phare de la majorité, Jean-Félix Acquaviva, a alors déclaré « conscient des enjeux liés à la précarité »avant de rappeler “qu’il y a plus que l’autonomie”.
Et s’est empressé de lister les autres grands chantiers sur lesquels le parti s’est positionné. « Nous nous sommes battus sur de nombreuses autres questions sociales et économiques, notamment en nous opposant à réforme des retraitesa assurance chômagelutter en faveur de allocation pour adultes handicapés ou même pour le crédit d’impôt… » il a détaillé. Une manière, sans doute, de déconstruire l’image d’une assimilation du parti au seul processus d’autonomie et de montrer ainsi la position prise sur d’autres aspects.
Celui qui a martelé à plusieurs reprises sa position distante « les extrêmes, l’extrême droite et l’islamo-gauchisme »faisant appel à « un choix de clarté, de détermination et de lucidité dans un contexte troublé »a enfin souligné ce qu’il considère comme la différence majeure entre lui et ses adversaires. « Notre chemin n’est pas d’être des représentants des partis parisiens en Corse, mais des représentants des peuple corse à Paris. La situation est fondamentalement différente de celle de ceux à qui nous sommes confrontés aujourd’hui. »
