Une réunion réunissant le PS, les Verts, LFI et le PC a eu lieu vendredi 15 novembre à Gap. Une partie de la gauche s’est accordée sur une candidature commune autour d’Élie Cordier, sauf LFI et Ambitions pour Gap, pour le moment.
A un peu plus d’un an des élections municipales, l’opposition de gauche à Gap (Hautes-Alpes) semble vouloir la jouer collective. Une réunion politique et symbolique s’est tenue dans la soirée du vendredi 15 novembre, dans un établissement de la place Jean Marcellin, a appris BFM DICI.
Des représentants des quatre grands partis de gauche (PS, EELV, LFI et PC) étaient assis autour de la même table, en plus des élus des trois groupes municipaux d’opposition.
Une liste sans LFI et Ambitions for Gap
Certains groupes présents se sont entendus sur une liste d’union et de rassemblement, portée par Élie Cordier. La liste “est soutenue par EELV, PC, PS, Gap Autrement ainsi que Territoires Écologie et Solidarités”, indique un communiqué, reçu par BFM DICI.
« Les ambitions pour Gap et LFI étaient également présentes et demandent plus de temps de réflexion », précise la liste syndicale.
“Nous démarrons sans tarder notre campagne pour les élections municipales et remportons cette ville en mars 2026. C’est la première fois qu’une liste d’union de gauche aussi large se présente aux élections municipales à Gap”, conclut la liste d’union de gauche.
L’objectif de cette union est de construire une candidature commune en mars 2026 pour vaincre le maire sortant Roger Didier. « L’idée, c’est vraiment d’accélérer la machine et d’arriver forts et solidaires dès le début de l’année 2025 », murmure un pilier de ce syndicat à BFM DICI.
Élie Cordier, architect of Marie-José Allemand’s victory
Avant la réunion, une question restait en suspens : si le syndicat était formé, derrière qui la gauche se lancerait-elle dans la bataille ?
Elue députée l’été dernier, la socialiste Marie-José Allemand ne pouvait être tête de liste, à moins que l’Assemblée nationale soit dissoute d’ici là et que la Gapençaise ne parvienne pas à être réélue. Idem pour Pascale Boyer, battue au premier tour des élections législatives anticipées et trop marquée au centre politiquement.
Élie Cordier, Charlotte Kuentz et Isabelle David étaient les trois plus légitimes pour porter ce flambeau. D’abord parce qu’ils sont déjà membres de l’opposition au conseil municipal de Gap, et parce qu’ils n’ont jamais caché leur volonté d’accéder au fauteuil de maire.
Le benjamin, Élie Cordier, avait le plus d’atouts parmi ces trois favoris pour jouer la carte du syndicat. La jeune socialiste a été avant tout une grande artisane de la victoire de Marie-José Allemand au Parlement, lui assurant son soutien. Finalement, il n’a cessé de croiser le fer directement avec Roger Didier pour tenter d’instaurer un duel au long cours.
Si Isabelle David est derrière la candidature d’Élie Cordier, ce n’est pas le cas de Charlotte Kuentz, qui fait partie du groupe Ambitions pour Gap. Reste à savoir si ces derniers et LFI joueront finalement ou non la carte de l’union pour les élections municipales. À Gap, le passé a prouvé que le plus grand adversaire de la gauche est souvent la gauche elle-même.
Valentin Doyen avec Marine Langlois