Le sommet du Bürgenstock a été une bonne opération pour la Suisse. Tout s’est déroulé comme prévu en termes de logistique et de sécurité. Sur le plan diplomatique, le constat est plus nuancé, même si la conférence a permis de remettre l’Ukraine sur le devant de la scène, au moins le temps d’un week-end, alors que tous les regards étaient plutôt rivés sur la situation au Moyen-Orient ces derniers mois. Le défi est désormais d’impliquer ceux qui sont absents dans le processus.
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La Suisse affirme vouloir continuer à s’impliquer. Le chef du Département fédéral des affaires étrangères, Ignazio Cassis, a insisté sur le rôle de médiateur de la Suisse. «Je pense qu’il est tout à fait concevable d’utiliser ce dynamisme pour avancer (…) Cela demande de la volonté des deux côtés : de l’Ukraine et de la Russie, mais aussi de la part des ‘grands acteurs’. Nous pouvons donc faire un gros travail de facilitation (…) mais nous ne pouvons pas prendre de décisions géopolitiques seuls », a-t-il déclaré dimanche soir au Forum.
Nicolas Bideau, responsable de la communication du DFAE, se dit également optimiste quant à cette conférence qui avait « plusieurs objectifs » : le premier était de « rassembler le plus de personnes possible », le second de « créer un consensus sur les consignes » .
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L’absence de certains pays du Sud a été compensée par la présence d’autres, selon lui. On ne peut donc pas « parler d’échec ». “On ne peut pas parler d’échec, nous avons lancé une dynamique avec un soutien relativement large de la communauté internationale”, a déclaré Nicolas Bideau dans Forum.
Et de préciser que l’impact concret de ce sommet dépendra de « nos efforts diplomatiques ». Ignazio Cassis s’est rendu en Chine et en Inde en janvier après la déclaration de la Suisse d’accepter d’organiser une conférence de paix, «nous allons retourner à Pékin et à New Delhi», a assuré le chef de la communication du DFAE.
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