Le prix des terres agricoles de l’Île-du-Prince-Édouard a presque doublé en cinq ans

Le prix des terres agricoles de l’Île-du-Prince-Édouard a presque doublé en cinq ans
Le prix des terres agricoles de l’Île-du-Prince-Édouard a presque doublé en cinq ans

À l’Île-du-Prince-Édouard, les agriculteurs ont de plus en plus de difficulté à acquérir de nouvelles terres, affirment les associations agricoles. La Loi sur la protection des terres est en partie responsable de ce problème.

Un rapport de Statistique Canada publié fin mai révèle que le prix des terres agricoles à l’Île-du-Prince-Édouard a augmenté de 83 % entre 2018 et 2023.

La valeur était de 6 432 $ l’acre en 2023, soit 30 % de plus que la moyenne nationale et la hausse la plus rapide du pays.

Il est difficile d’investir et de se développer, surtout pour les jeunes agriculteursdit le directeur de la jeunesse du district de l’Île-du-Prince-Édouard pour le Syndicat national des cultivateurs : Travis Cummiskey.

La hausse du prix des terres agricoles a également fait augmenter le prix de leur location, ajoute-t-il. Ceux qui louaient avant 50 $ l’acre peuvent désormais coûter 100 $ ou plus, dit-il.

Nous excluons du marché la prochaine génération d’agriculteurs insulairesestime le président de la Fédération agricole de l’Île-du-Prince-Édouard, Donald Killorn.

Un bien qui devient rare

La hausse du prix des terres agricoles est influencée par plusieurs facteurs, dont plusieurs sur lesquels la province ne peut influencer, parce qu’ils sont nationaux ou internationaux.

Les terres agricoles sont une denrée de plus en plus rare. Les institutions, les gouvernements et les particuliers fortunés y voient un investissement très solidesouligne Donald Killorn

Donald Killorn

Photo : (Shane Hennessey/CBC)

Bien qu’elles soient supérieures à la moyenne nationale, les terres agricoles de l’Île-du-Prince-Édouard restent une bonne affaire par rapport à celles de l’Ontario, où le prix moyen se situe autour de 20 000 $ l’acre.

Alors, crois Travis Cummiskeyplusieurs individus plus riches venant d’ailleurs profitent de $ par acre”, “texte”: “la bonne affaire à 6 500 $ par acre”}}”>la bonne affaire à 6 500 $ l’acre et acheter des lots à l’Île-du-Prince-Édouard, ce qui fait monter les prix.

Selon Travis Cummiskeyla province doit mieux appliquer sa loi sur la protection des terres (Loi sur la protection des terres). Cette loi limite la superficie des terres qu’une personne ou une entreprise peut contrôler dans la province.

Actuellement, certains grands propriétaires fonciers contournent la loi en faisant appel à plusieurs entreprises pour obtenir plus de terres que ce que la province autorise, affirme Travis Cummiskey.

En tant que province, nous devons adopter des mesures pour garantir l’accès [aux terres agricoles] à la prochaine génération pour que notre industrie agricole continue d’appartenir à l’île.

Une citation de Travis Cummiskey

En juillet 2021, la Commission de régulation et de recours s’est penchée sur l’application de la loi sur la propriété foncière sur l’île.

Quelques recommandations de son rapport Questions foncières visant à mieux protéger les terres ont en effet été révisées et la commission a reçu des pouvoirs élargis pour enquêter sur les audits et voir si les réglementations concernant la propriété foncière étaient respectées.

Cependant, les résultats de ces travaux restent à ce jour flous et aucune suite n’a été rendue publique.

UN purgatoire bureaucratique

Une autre recommandation du rapport Questions foncières a souligné la nécessité d’un zonage pour préserver les terres agricoles, afin qu’elles ne soient pas transformées en zones immobilières à vendre.

Cette mesure préventive s’explique ainsi : un propriétaire rural peut gagner six fois plus d’argent en vendant ses terres agricoles à un promoteur immobilier plutôt qu’à un agriculteur.

En outre, continue Travis Cummiskey, une protection devrait être mise en place pour réglementer les terres utilisées par les nouveaux acheteurs.

En milieu rural, tout le monde semble croire qu’il est essentiel de posséder un terrain résidentiel d’un acre. Cela devient de plus en plus problématique car chaque fois que quelqu’un construit une maison, nous perdons un acre de terre (agricole).il explique.

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Travis Cummiskey souligne que les jeunes agriculteurs, en particulier, sont souvent motivés à vouloir cultiver davantage de terres.

Photo : Avec l’aimable autorisation de Travis Cummiskey

En réponse aux recommandations du rapport Questions foncières, la province souligne qu’un rapport doit être publié dans les prochaines semaines. Il doit proposer un plan d’aménagement du territoire à l’échelle provinciale.

Mais, selon Donald Killornla province tarde trop à mettre en œuvre les recommandations.

Le plan d’aménagement du territoire de la province est un purgatoire bureaucratiqueil se plaint. Les études se poursuivent, mais le véritable travail de consultation pour mettre le plan en œuvre n’a pas encore eu lieu.

La province prévoit entamer les consultations à l’automne ou à l’hiver prochain.

D’après le rapport de Kévin Yarr, Radio-Canada

 
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