De nombreux chauffeurs passent avec un taxi vide, mais « ne manifestent aucune envie de s’arrêter pour connaître la destination du client », notamment lorsqu’il s’agit de Marrakchis, dénoncent certains citoyens à Hespress, ajoutant qu’ils préfèrent accueillir des étrangers. Une violation des textes en vigueur. Ils refusent “de transporter des clients marocains, les considérant comme des clients secondaires dès qu’un ‘client privilégié’ des professionnels de ce type de transport, à savoir un étranger, se présente”, ajoutent-ils. Un comportement qui se développe de plus en plus à l’approche de la célébration de l’Aïd al-Adha. “Ces comportements scandaleux dont les petits chauffeurs de taxi continuent de se rendre coupables envers les citoyens nécessitent désormais une intervention répressive des pouvoirs publics”, a déclaré Zakaria Bchikri, militant des droits de l’homme et acteur de la société civile à Marrakech, expliquant que “ce problème s’est intensifié en raison des préparatifs de l’Aïd”. al-Adha, une période marquée par une hausse significative de l’activité perturbée par les agissements de certains chauffeurs professionnels. »
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L’association dénonce également ces chauffeurs « qui refusent tel ou tel trajet sous prétexte qu’il ne leur convient pas, alors que la loi les oblige à emmener le client là où il le souhaite, dans les limites prévues pour les déplacements en petit taxi ». “Les perturbations qui touchent les “Marocains” peuvent être attribuées à certains conducteurs, alors que la colère à Marrakech est devenue effectivement virulente”, ajoute Bchikri. Pour lui, “la discrimination entre les citoyens marocains et les étrangers, avec une préférence pour la clientèle européenne ou américaine, représente un comportement humiliant pour les Marocains qui subissent la contrainte d’attendre longtemps un taxi, dix passant successivement sans aucun arrêt”. “Ce problème est largement évoqué à Marrakech et s’est intensifié avec l’augmentation de la demande de transports publics en cette période particulière de vacances”, reconnaît Mustapha Chaoun, secrétaire général national de l’Organisation démocratique des transports et de la logistique multimodale.
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Il a toutefois rejeté « la généralisation toujours organisée et étudiée visant à attaquer et diaboliser le chauffeur professionnel pour faire accepter le transport par le public via des applications. » Défendant sa corporation, il assure : « Nous sommes tous pour la moralisation de la vie professionnelle des chauffeurs de taxi, et il existe des cas isolés qui pratiquent ces gestes dénoncés par les citoyens ». Chaoun ajoutera : « Si nous nous tournons par exemple vers les autorités sécuritaires et publiques, nous constatons que le nombre de plaintes est très faible, donc toute perturbation dont nous parlons, c’est comme si nous étions dans une profession non organisée ou anarchique. » Le professionnel affirme également qu’il est nécessaire de procéder à une révision complète du secteur des transports pour améliorer les services des chauffeurs de taxi. « La campagne visant à attaquer le chauffeur professionnel dont le gagne-pain est le taxi était également extrêmement populaire à Casablanca, mais elle a diminué depuis que les autorités publiques ont décidé que l’octroi de licences de transport via des applications n’aurait pas lieu ; et c’est le même sort qui attend ces campagnes de diffamation délibérées avec une certaine généralisation contre les professionnels du secteur », conclut-il.
