Antoine Dupont, Matthis Lebel, Sofiane Guitoune… quand les stars du Stade Toulousain enfilaient le tablier de cuisine

Antoine Dupont, Matthis Lebel, Sofiane Guitoune… quand les stars du Stade Toulousain enfilaient le tablier de cuisine
Antoine Dupont, Matthis Lebel, Sofiane Guitoune… quand les stars du Stade Toulousain enfilaient le tablier de cuisine

l’essentiel
Gaïa, Les Fines Gueules, Mattarelo et Les Jardins de Candie, les restaurants et tavernes tenus par les rugbymen toulousains continuent de fleurir. Mais d’où vient cet attrait pour la restauration chez les professionnels du ballon ovale ?

Depuis mars, la star du rugby français Antoine Dupont a rejoint le pool des associés du restaurant Gaïa, illustrant à son tour une tendance croissante chez les rugbymen : investir dans la restauration. Son coéquipier Matthis Lebel, déjà associé au restaurant « Les Fines Gueules » en centre-ville, a relancé récemment son restaurant taverne « Les Jardins de Candie ».

Contrairement aux apparences, ce phénomène est loin d’être nouveau. « C’est quelque chose qu’on retrouve avec la génération actuelle, mais c’était déjà le cas il y a 40 ans, explique Didier Lacroix, président du Stade Toulousain. Patrick Soula, la pute des Rouge et Noir il y a quelques années, s’est lancé avec succès dans la restauration en créant la franchise « Tommy’s Café ». Alors qu’est-ce qui motive encore aujourd’hui, cette nouvelle vague de rugbymen restaurateurs ?

«Ça nous permet de faire tomber les barrières»

Tendance, mode, pour Didier Lacroix c’est aussi une question de nature : « On se lance et ça donne l’idée aux autres, mais je pense que ça colle plus ou moins à la personnalité de chaque joueur. Les rugbymen sont des gens qui aiment la convivialité», dit-il.

Matthis Lebel abonde dans le même sens : « Je suis quelqu’un qui aime beaucoup se déconnecter, passer du temps en famille et revenir à l’essentiel. Sans téléphone. Il y a cette idée dans l’ouverture de la taverne. Cela vient aussi du fait que « en tant que joueur, nous nous sentons bien dans notre ville, et cela nous permet de briser un peu les barrières avec les gens, dans un cadre plus serein. »

La proximité avec les supporters est un avantage indéniable pour ces joueurs, qui apprécient de pouvoir partager des moments de qualité avec les Toulousains. Matthis Lebel, par exemple, ne se contente pas de passer du temps aux Jardins de Candie. « J’ai aussi donné mon avis sur la carte, sur les produits utilisés, etc. Je voulais qu’il y ait de la qualité dans ce qu’on proposait », assure le joueur.

“Ce n’est pas qu’un nom”

Ce phénomène ne se limite pas à Matthis Lebel ou Antoine Dupont. Sofiane Guitoune, autre joueur du Stade Toulousain, est associé au restaurant Mattarello à Cornebarrieu, au nord-ouest de Toulouse. « Tout a commencé lorsque la femme de Sofiane est venue manger dans notre restaurant, puis petit à petit, nous nous sommes rencontrés et avons décidé de monter un food truck », raconte Romain Mazzolini, le gérant de Mattarello. Essai transformé. Le food truck est devenu un restaurant à part entière, et Sofiane Guitoune s’y implique pleinement. « Il ne s’agit pas simplement d’un nom ajouté à notre marque pour un coup publicitaire. Sofiane s’implique, il sert, il collectionne, il s’investit au plus haut point quand il fallait faire du travail. Je ne serais pas surpris qu’on le retrouve ici à plein temps une fois qu’il prendra sa retraite », confie Romain Mazzolini.

Cette nouvelle génération de rugbymen, rayonnante sur le terrain, semble avoir une vision pragmatique de l’avenir. « Je pense que nous avons affaire à une jeune génération intelligente et perspicace en plus d’être de bons vivants. La plupart d’entre eux ont compris que c’était aussi un bon moyen de placer leur argent pour plus tard tout en restant fidèles à leur personnalité », conclut Didier Lacroix.

 
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