La filière Raspaillou fête dans le Gard ses 15 ans d’amour pour la farine et le bon pain bio

La filière Raspaillou fête dans le Gard ses 15 ans d’amour pour la farine et le bon pain bio
La filière Raspaillou fête dans le Gard ses 15 ans d’amour pour la farine et le bon pain bio

La filière Raspaillou, qui œuvre à la fabrication et à la promotion du blé, de la farine et du pain bio, vient de fêter ses quinze ans.

C’est à Bégude Poulon, à Vers-Pont-du-Gard, que Civama a célébré cette semaine le quinzième anniversaire de la filière Raspaillou, œuvrant toutes ces années à fabriquer et promouvoir le blé, la farine et le pain bio.

Une réflexion autour du bio

Près d’une cinquantaine de participants ont fait le déplacement pour cet après-midi organisé en trois parties : un rappel historique, un état des lieux de la situation actuelle et une visite guidée d’une parcelle de blé biologique. Parmi les personnes présentes, on a pu reconnaître, outre les membres de l’organisme, Cathy Chaulet, conseillère départementale; Fabrice Verdier, conseiller régional ; Myriam Callet et Annie Della-Schiava, adjointes au maire de Vers.

Très entouré également des trois initiateurs de la filière : Jean-Louis Poulon, agriculteur ; Jean-Marc Tourel, boulanger à la retraite et Christophe Hardy, l’actuel président du Syndicat des maîtres boulangers du Gard. C’est en effet à leurs réflexions sur une éventuelle gestion du blé biologique que l’on doit la création, en 2008, de l’association « BioCéréa’Gard » regroupant, aujourd’hui, environ 16 agriculteurs, dont 14 Gardois qui gèrent collectivement le stockage et commercialisation de leur blé.

Adopter la culture du blé tendre

Jean-Louis Coulon aime rappeler « la place qu’il fallait conquérir pour adopter la culture du blé tendre et l’installation d’une filière bio aux débouchés à l’époque encore incertains, qui rendaient timide le soutien des coopératives agricoles. Au fil du temps, la filière a su, petit à petit, démontrer ses avantages, essentiellement ceux d’une production locale en circuit court qui permet, et ce n’est pas négligeable, de maintenir une bonne stabilité des prix.

En 2009, avec l’aide du Conseil départemental du Gard et le soutien des boulangers de l’Umab, le pain Raspaillou est officiellement lancé et proposé aux consommateurs du Gard. Par la suite, il est apparu indispensable d’intégrer un moulin et des boulangers au projet et en 2014 l’association Raspaillou a été créée regroupant des agriculteurs bio, le Moulin Sauret de Montpellier et des boulangers artisanaux utilisant la farine et vendant du pain Raspaillou. Aujourd’hui, le secteur analyse régulièrement son évolution et les choix que lui imposent les variations climatiques, les changements des habitudes de consommation et certaines fluctuations du marché. La production de blé est en augmentation et atteint aujourd’hui 500 tonnes.

Des coûts importants

Le nombre de boulangers travaillant sur Raspaillou augmente et pourrait l’être encore plus si, comme le déclare Christophe Hardy : “Certains coûts liés à ce choix bio pourraient diminuer, comme celui de la certification bio qui atteint aujourd’hui plus de 1 000 €.”

Finalement, après la présentation du nouveau logo du secteur, une majorité de participants ont reconnu la nécessité de développer le soutien aux commandes publiques et ont insisté pour que la communication soit intensifiée entre les acteurs du secteur mais surtout avec la population, parfois même dans la méconnaissance des existence du secteur et de ses produits. Alors que la partie théorique de l’après-midi touchait à sa fin, Jean-Louis Poulon a emmené tout le groupe sur une parcelle de blé biologique. Les questions se sont posées, toutes trouvant des réponses claires et précises.

Puis est venu le moment convivial de dégustation du Raspaillou et le temps d’imaginer de nouveaux projets.

 
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