Il y a 80 ans… Jean, un écolier de Tréguier fusillé à 17 ans

Il y a 80 ans… Jean, un écolier de Tréguier fusillé à 17 ans
Il y a 80 ans… Jean, un écolier de Tréguier fusillé à 17 ans

Par

Éditorial Paimpol

Publié le

16 juin 2024 à 11h20

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Dans la cour du lycée Savina à Tréguier (Côtes-d’Armor), un bel hommage a été rendu à un jeune résistantancien écolier et abattu à l’âge de 17 ans : Jean-Raoul.

Pour la famille de Jean Raoul, cette cérémonie a été chargée deémotionnotamment pour sa nièce Marie Namia.

Pour ma mère, qui était sa sœur, c’était une tragédie qu’elle a portée toute sa vie.

Marie Namia

Il n’avait que 17 ans

Jean-Raoul, fils de Baptiste Raoul, est né en 1926 à Paris où son père était garde républicain. Au début de la guerre, il scolarisé à Pommerit-Jaudy où vivaient ses grands-parents.

Puis il embarque à Guingamp et rejoint le Collège Tréguier (aujourd’hui lycée Savina). Il est passionné de dessin et souhaite rejoindre la marine.

Sans être en âge d’être enrôlé au STO, il est souvent rréquisitionné en 1944 pour installer des barbelés au château de Bilo. Après l’atterrissage, il a quitté le lycée pour rejoindre le maquis de Kerrèsoù il a appris à utiliser les armes.

Le 17 juillet 1944, il est arrêté à Langoat, alors qu’il faisait du vélo. Il aurait caché un message au guidon de son vélo. Il est interrogé dans une ferme voisine, puis transféré à Uzel, siège de la Gestapo.

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Donc il est tortureAlors tirdans les bois de l’Ermitage-Loge avec une quarantaine de camarades. Leurs corps, sommairement enterrés, furent découverts en octobre 1944.

Ces les abus seront poursuivis pour crimes de guerre, contre les SS de la Gestapo et les membres de la milice bretonne Bezen Perrot.

« Pourquoi as-tu franchi le pas ? »

A l’origine de cela travail de mémoirel’Association de Travail pour la Mémoire Patriotique du canton de Tréguier (ATMP) qui travaille auprès des enseignants et des écoliers.

En 2024, l’œuvre est donc dédiée à Jean Raoul.

Cela a permis aux étudiants de comprendre ce que Résistance en Bretagne à travers la visite du musée Coat-Mallouen à Connan, à Uzel et enfin à L’Hermitage-Lorge, où fut fusillé le jeune Raoul.

Anne Cantel et Estelle Viallon, toutes deux professeures d’histoire et de géographie, ont alors conçu des panneaux d’exposition où les élèves présentaient des archives qui témoignent de cette résistance.

Quand j’ai vu la photo de Jean Raoul, j’ai été surpris par sa jeunesse et son visage très moderne. Pourquoi a-t-il franchi le pas un jour ? Il s’est battu pour que nous puissions vivre librement aujourd’hui

Anne Cantel, professeur d’histoire et de géographie
Etudiants, enseignants, élus et membres de l’ATMP du canton de Tréguier. ©SLM / La Presse d’Armor

« Celui qui oublie son passé… »

Pierre Poncet, président de l’ATMP, a rappelé que « commémorer, c’est se rassembler, et aussi se souvenir », et citant Primo Levi « celui qui oublie son passé est condamné à le revivre ».

Pour les jeunes lycéens, ce travail a été l’occasion de les sensibiliser à l’engagement et aux valeurs démocratiques.

Nous ne pouvons pas savoir ce que nous aurions fait dans les mêmes circonstances. Le fait qu’il ait notre âge nous fait réfléchir. En tout cas, cela nous intéresse à la politique.

Emma, ​​lycéenne

A la fin de la cérémonie, les élèves ont ensuite lu des textes de résistance et chanté ensemble Le chant des partisans.

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