En politique internationale comme au niveau franco-français, Emmanuel Macron aime jouer… à la roulette russe. Mais, dans les deux cas, il semble que Jupiter essaie de se tirer une balle dans chaque cuisse. Si l’on peut comprendre sa position offensive face au satrape impérialiste de Moscou, encore faut-il savoir compter ses alliés avant de se lancer dans la bataille. Mais force est de constater que depuis son avènement, le président « en marche » s’est pris les pieds dans le tapis.
Les plaisanteries du jeune « roi » Macron au vieux « tsar » Poutine sous l’or de Versailles, en mai 2017, semblent bien loin. Et beaucoup d’eau – et de sang – a coulé sous les ponts du Dniepr et du Don. Le locataire de l’Élysée, qui se voulait le leader naturel d’une Union européenne libérale qui entraînerait toutes les autres derrière lui, se retrouve aujourd’hui en minorité sur le Vieux continent comme en France.
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Sa volte-face stratégique – faisant passer le pays d’une puissance de dialogue avec la Russie à un justaucorps de l’Ukraine – a largement joué en son défaveur sur le plan interne ainsi que dans le cadre européen. Quant à ses dernières projections » n’excluant pas » en envoyant des troupes terrestres, ils n’auront fait qu’agiter les foules dans les pays baltes. Résultat : trois cercueils estampillés « Soldats français en Ukraine » sont arrivés au pied de la Tour Eiffel comme une enveloppe avec une balle sur le bureau de l’Élysée. Une manière de rappeler le style FSB/mafia sur lequel repose le régime de Poutine.
