Francos de Montréal | Passion mutuelle entre Cabrel et Montréal

Francos de Montréal | Passion mutuelle entre Cabrel et Montréal
Francos de Montréal | Passion mutuelle entre Cabrel et Montréal

Francis Cabrel et son public québécois, c’est une histoire d’amour qui dure depuis longtemps. Une histoire que l’auteur-compositeur-interprète français assure continuer d’écrire avec douceur et générosité, comme il l’a fait vendredi soir en apportant son spectacle de plus de deux heures aux Francos.

La salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts affichait complet. Lorsque Cabrel est à Montréal, ses admirateurs répondent présents.

Quelques minutes après 20 heures, Francis Cabrel arrivait seul sur la grande scène. Première ovation de la soirée, avant même les premiers mots prononcés ou les premières notes jouées. Il a commencé la guitare avec… Amitié, de Françoise Hardy. « Beaucoup de mes amis sont venus des nuages… »

Cabrel était accompagné vendredi de ses musiciens multi-instrumentistes d’exception : un guitariste et violoniste, un accordéoniste et pianiste, un contrebassiste et contrebassiste, un batteur et percussionniste. Un groupe plein de talent qui a su rendre justice aux succès de Francis Cabrel, mais aussi leur donner souvent une nouvelle vie, plus accrocheuse, touchante et toujours aussi vivante.

Pourtant, la prestation a débuté vendredi de manière intimiste, Cabrel seul avec sa guitare (qu’il ne quittait jamais) face à la salle. Il a d’abord joué Presque rien Alors La fille qui m’accompagne, un succès de 1983, un classique de la chanson d’amour comme Cabrel sait les écrire, qui résonne encore très fort plus de 40 ans plus tard dans le cœur des spectateurs. Déjà, à la réaction de la foule, il était évident qu’un moment magique venait de commencer, celui qu’il faut des décennies pour créer puis entretenir.

Celui qui a débuté sa carrière dans les années 1970 a beaucoup à offrir en matière de magie. S’il n’est pas des plus bavards, il a remercié à plusieurs reprises les Montréalais pour leur fidélité. Il savait aussi souvent faire rire le public et le divertir tant par ses interventions que par sa musique. Le modeste auteur-compositeur-interprète a laissé la musique remplir la soirée, permettant à certaines chansons de s’envoler dans des moments instrumentaux d’une grande beauté, portés par des arrangements sublimes.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

François Cabrel

L’auteur-compositeur-interprète occitan a enchaîné avec une version de L’encre de tes yeux magnifié par une seconde guitare et un accordéon. Que demander de plus pour perpétuer le délicieux moment qui vient de commencer ? La voix pimpante du chanteur a toujours le même ton, on y retrouve des souvenirs.

Le prochain, Ode à l’amour courtois, l’un des plus récents signés par le Français, a réaffirmé son talent avec les mots. « Il y a huit siècles, naissait dans le sud-ouest de la France un mouvement poétique, celui des troubadours. » Même s’il chantait moins cette fois, le public l’écoutait attentivement.

Certains morceaux qu’il a chantés ont été extraits du disque Alors que l’aube revient, publié en 2020. Francis Cabrel, ce 14e album qu’il présente ces jours-ci avec la tournée Trobadorse positionne, justement, en héritier des troubadours, auxquels il rend hommage en chansons. Rockstar du Moyen Âge Ou Te ressemble (qu’il a écrit pour son père après avoir longtemps différé le sujet, a-t-il expliqué), qu’il a interprété vendredi, sont une évolution du répertoire de Cabrel où l’on retrouve encore le côté rock américain dont il raffole, la délicatesse berceuse de son les plus belles ballades.

Un public bondé

Mais la grande majorité des morceaux présentés vendredi étaient issus de son répertoire plus ancien, celui que les fans connaissent par cœur. Généreux, présentant un spectacle d’une vingtaine de chansons, Francis Cabrel a offert à la Salle Wilfrid-Pelletier la plupart de ses grands succès. Avec Assis au bout du monde (1994), La robe et l’échelle (2008), Les hommes aiment ça (2008), Les absents (2004), Octobre (1994), l’auteur-compositeur-interprète a bercé son public pendant quatre décennies de beauté.

Et puis il y a ces chansons qui déclenchent inévitablement des « Oh » et des « Ah » de contentement, ou des applaudissements reflétant l’enthousiasme, dès les premières notes de leurs mélodies. Cabrel a les poches pleines de ces mélodies et de ces paroles ayant le pouvoir de toucher une pièce entière en quelques secondes. Il en a parsemé tout au long du spectacle, ravissant à chaque fois les spectateurs qui chantaient en chœur.

Il y avait d’abord L’encre de tes yeux – “Ahhh!” » – au début du spectacle, puis Sarbacane – « Ohhh ! ” – Peu après. Suivi Je t’aimais, je t’aime, je t’aimerai – applaudissements! –, Rosie – nouvelle ovation –, Je l’aime à en mourir, encore et encore… En fait, les Montréalais en voulaient encore plus lorsque le spectacle s’est terminé juste après Corrida.

Se laissant d’abord un peu désirer avant de remonter sur scène (le temps de changer de chemise !), Francis Cabrel a ensuite proposé une superbe version épurée de son Petite Marie (seul à l’accordéon, imaginez tous les « Ah » prononcés en chœur), Samedi soir sur Terre, La dame de Haute-Savoieavant un second rappel, tout aussi ressenti, qui débouche sur le véritable final, le doux et touchant Il est écrit. Les près de 3 000 spectateurs de la salle Wilfrid-Pelletier se sont de nouveau levés pour une ovation, celle qu’on offre en échange d’un spectacle qui nous a enchanté.

Les histoires d’amour comme celle entre Cabrel et Montréal sont magnifiques. À 70 ans, le troubadour des temps modernes semble avoir encore (et a encore), on l’espère, beaucoup de choses à partager avec son public québécois.

Francis Cabrel sera également en concert à Trois-Rivières ce samedi 15 juin et à Québec le dimanche 16 juin.

 
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