Une nouvelle fresque murale de l’artiste Jamie Janx sur Marie-Anne

Une nouvelle fresque murale de l’artiste Jamie Janx sur Marie-Anne
Une nouvelle fresque murale de l’artiste Jamie Janx sur Marie-Anne

Une murale qui s’attaque au tabou entourant le suicide masculin orne désormais l’édifice qui abrite le bar Darling, au cœur du Plateau Mont-Royal. L’Agence QMI a suivi l’évolution de l’œuvre peinte par l’artiste québécois Jamie Janx Johnston dans le cadre du festival Mural.

Avec sa murale, l’artiste montréalais veut normaliser le fait que les hommes recherchent de l’aide et la prévention du suicide chez les hommes.

L’inspiration est venue après que Jamie Janx Johnston ait assisté à une réunion d’un groupe anti-suicide, organisée par Travail sans frontières.



MAUDE LARIN-KIERAN / AGENCE QMI

Lors de cette rencontre, les participants ont été invités à s’exprimer sur leur situation. « Acceptation », « changement », « résilience » : tels sont quelques-uns des mots qu’ils ont utilisés et qui ont inspiré la fresque.

« Ces groupes nous permettent d’ouvrir la parenthèse que nous ne sommes pas seuls. Les mots qu’ils m’ont présentés [se retrouvent sur] la fresque », explique l’artiste.

Établi au Plateau Mont-Royal, l’organisme à but non lucratif, qui aide les Montréalais à accéder au marché du travail et aux études, est également partenaire des travaux à travers son projet Les Courag-eux.

Admirateur de la nature et des paysages, Jamie a choisi le geai bleu comme symbole de la cause. Pour lui, l’oiseau évoque le courage, la communication et la fuite.



MAUDE LARIN-KIERAN / AGENCE QMI

«J’ai aussi ajouté un soleil en arrière-plan, pour dire qu’on peut toujours s’attendre à un nouveau jour», explique le muraliste à l’origine de l’œuvre située à l’angle de la rue Marie-Anne et du boulevard Saint-Laurent.

Jamie a terminé la fresque en quatre jours. Il aurait pu le terminer plus rapidement, mais il a voulu prendre son temps, car il considère que discuter avec les passants fait partie de l’expérience du festival.



MAUDE LARIN-KIERAN / AGENCE QMI

Pour lui, chaque discussion est l’occasion de faire prendre conscience de la cause qui est au cœur de son travail.

Des codes QR menant à des ressources de prévention du suicide seront également installés sur la murale.



MAUDE LARIN-KIERAN / AGENCE QMI

14 peintures murales cette année

Pour l’édition 2024 de Mural, 14 murales ont été réalisées dans les rues de Montréal.

Parmi les 19 artistes visuels présentés, quatre artistes internationaux ont réalisé une fresque murale : Aryz (États-Unis), Escif (Espagne), Osheen Siva (Inde) et Milu Correch (Argentine).

En plus de ces travaux, plus d’une trentaine de projets d’art public ont été réalisés en dehors du festival, toujours dans le but d’embellir la métropole.

Comment sont choisis les murs ? En fonction notamment de leur proximité avec le boulevard Saint-Laurent, du type de surface, de leur accessibilité et de leur superficie. Sans oublier bien sûr l’accord des propriétaires de l’immeuble.

Un art urbain reconnu internationalement

Montréal est reconnue internationalement pour son art urbain et ses peintures murales, affirme Jamie, même si elles n’en sortent pas toujours indemnes.

Pour lui, retrouver des « tags » sur les murs fait « partie du jeu ».

“Tout le monde n’est pas aussi compréhensif, tu fais quelque chose de beau et quelqu’un vient [faire un graffiti par-dessus]», note le muraliste.

Si vous ou un proche êtes en détresse, voici des ressources vers lesquelles vous pouvez vous tourner :

· Appelez le 1 866 APPELLE (277-3553)

· Envoyez un SMS au 535353

· Discutez sur suicide.ca

 
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