« Une ambiance malsaine ». En un mois, huit élus ont démissionné dans cette commune d’Ille-et-Vilaine

« Une ambiance malsaine ». En un mois, huit élus ont démissionné dans cette commune d’Ille-et-Vilaine
« Une ambiance malsaine ». En un mois, huit élus ont démissionné dans cette commune d’Ille-et-Vilaine

La tempête politique ne s’apaise pas dans la commune de Goven (Ille-et-Vilaine). Le conseil municipal compte trois nouveaux élus qui ont démissionné. Après quatre députés et un conseiller municipal délégué de la majorité, ce sont Martine Bougault, Jean-François Plain et Fabrice Gaubert, faisant partie de la minorité qui ont décidé de mettre fin à leur mandat. “Personne n’ose dire des choses alors que tout le monde sait que l’ambiance est catastrophique” Fabrice Gaubert annoys.

« Un personnel mal géré »

Pour lui c’est clair “qu’il n’y a plus de capitaine à bord du navire”. Il fait le même constat que les premiers démissionnaires, notamment sur la politique des ressources humaines.

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« Il y a eu un turnover d’une vingtaine d’agents sur 70 durant ce mandat. Ce n’est pas, comme le dit le maire, la simple volonté d’aller voir ailleurs mais le résultat d’une mauvaise gestion du personnel alors qu’il y avait une lutte interne entre adjoints. poursuit l’élu qui ne mâche pas ses mots. Il dénonce « une ambiance malsaine qui est payée par les agents qui travaillent et qui n’en peuvent plus ». Ce ce qui l’a poussé à démissionner.

Un contre-éditorial et une lettre d’avertissement

« Le point de bascule » selon lui, cela s’est produit doublement fin 2023 et début 2024. « En décembre, il y a eu une réponse des soignants à un éditorial du bulletin municipal qui disait que tout allait bien et qu’on allait avoir des médecins. La maison de santé a coûté 1,8 million d’euros. C’est le bâti le plus cher du secteur avec, par conséquent, des loyers élevés, qui n’incitent pas à l’installation, note l’élu. Nous avons essayé de comprendre pourquoi un tel coût mais nous n’avons toujours pas de réponse. Les communautés environnantes ont de nouveaux médecins, pas nous. »

Puis est arrivée l’autre onde de choc : la lettre envoyée par les agents à tous les membres du conseil municipal. Cela a confirmé les craintes de certains d’entre eux concernant le turnover des fonctionnaires.

Ils ont ensuite exprimé « une perte de confiance, une ambiance de travail malsaine et pesante mais aussi des échanges irrespectueux conduisant à des situations de détresse et d’arrêts de travail alarmantes ».

D’autres griefs motivent la démission

Dans les colonnes de Ouest de la le 23 octobre, Norbert Saulnier, maire, a parlé de « des dysfonctionnements mineurs » OMS « a donné lieu à un travail collaboratif avec le centre de gestion de la fonction publique » pour les soigner. Le conseiller a également souligné que « les relances, les entretiens, les différents protocoles mis en place pour obtenir un fonctionnement optimal, les comportements individuels n’ont pas permis d’obtenir un meilleur service public ».

Un argument un peu court au goût de Fabrice Gaubert qui nourrit d’autres griefs concernant, par exemple, “le coût final des travaux de l’ancien presbytère qui a presque doublé, sans détails” et le projet de construction d’une nouvelle école “à la place d’équipements sportifs pour un coût élevé que supporteront les prochains élus s’il est mis en place”.

En sortant le calculateur, sur les 27 élus siégeant au conseil municipal, il n’en reste que 19. Cela suffit pour continuer à pouvoir gérer la commune. Si les éléments suivants des deux listes (majoritaire et minoritaire) viennent siéger, cela renforcera les effectifs. Si ce n’est pas le cas et qu’une nouvelle démission survient, une élection partielle complète pourra avoir lieu.

 
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