voici comment ça marche en Suisse

A l’occasion de la Journée Mondiale du Don de Sang, j’avais envie de vous raconter, à partir de mes différentes expériences, à quoi ressemble le don « en vrai ». L’aiguille, les pâtisseries gratuites, le questionnaire, on décortique tout ça ensemble.

Le 14 juin est la Journée mondiale du don de sang. Une journée pour inciter chacun à donner son sang pour la première ou la dixième fois et pour rappeler qu’à l’approche des vacances d’été, les stocks s’amenuisent.

Pour l’instant, les réserves de 0 négatif sont au plus bas, les centres ont lancé un appel aux dons urgents.Image : Instagram

Le problème est que même si nous sait les hôpitaux ont besoin de sang, la peur retient beaucoup d’entre nous. Des dons qui peuvent être utilisés lors de complications à l’accouchement, après un accident de la route ou une chirurgie cardiaque. Les situations sont nombreuses.

En écoutant certains de mes collègues ce matin lors du briefing, force est de constater qu’il y a beaucoup d’ignorance autour du sujet. Pareil lorsque j’en parle avec des amis, juste avant ou juste après un don de sang, ce sont toujours les mêmes inquiétudes qui reviennent (même si j’ai réussi – j’en suis assez fier ! – à convaincre certains d’entre eux de donner du sang). Exemples?

« Vous êtes-vous déjà évanoui ? »

“L’aiguille, elle est énorme, n’est-ce pas ?”

« Ils vous enlèvent beaucoup ?

Et si on décortiquait ensemble les craintes autour du don du sang, juste pour dédramatiser, dé-diaboliser la chose ? Je vais vous raconter comment mes dons sont allés jusqu’à présent, et croyez-moi, au fond, je suis une petite personne.

Surtout, un petit-déjeuner royal

Le moment où on nous prélève du sang, un peu moins d’un demi-litre, ne dure que 10 minutes. Mais il faut prévoir environ trois quarts d’heure sur place. Car avant le don, le personnel médical s’assure que nous avons suffisamment bu et mangé avant de venir. N’essayez pas de venir prendre un petit-déjeuner « trois cafés, mais vous savez, j’ai l’habitude ! », ça ne les convainc pas, j’ai déjà essayé.

Cette fois-là, j’ai failli être renvoyé chez moi, mais j’ai insisté. Du coup, j’ai été gavé de viennoiseries, d’eau et de boissons type Isostar. Un litre en quelques minutes, bon sang. Boire d’abord. Et inutile de se dire « ah ben parfait, c’est un petit déjeuner offert », on vous gavera à nouveau après. Nous sommes choyés.

Le Bundesrat Ignazio Cassis passe au sein de Blut, entre un Blutabnahme im Rahmen des von der Blutspende SRK Suisse, organisé des Weltblutspendetages du 14 juin au Donnerstag, 10 juin 2021, à un Bl ...

Cassis donne également du sang.clé de voûte

Ensuite, nous répondons au questionnaire pour vérifier que nous sommes en bonne santé. Pour éviter des déplacements inutiles, sachez que la moindre blessure qui saignait encore quelques heures plus tôt est un critère d’exclusion. Si vous revenez de certaines régions du monde, mieux vaut vous assurer grâce à Travel Cheque que votre voyage ne constitue pas une contre-indication à un don. D’autres critères, comme une visite récente chez le dentiste, des tatouages ​​et piercings fraîchement réalisés ou un poids inférieur à 50 kg, vous empêchent temporairement de donner du sang. N’hésitez pas à consulter ce questionnaire.

Lors de cet entretien médical, nous faisons également prendre notre tension artérielle, et piquer le bout de nos doigts pour en extraire une goutte de sang afin de faire quelques contrôles. Une petite pointe, de la taille d’une aiguille à coudre, est utilisée. C’est désagréable, mais pas douloureux. Pour mettre les choses en perspective, c’est le geste que de nombreux diabétiques doivent effectuer plusieurs fois par jour.

L’aiguille ne fait pas Vraiment faux

La première peur qui revient, c’est l’aiguille. Bon, il y a des gens qui ont une phobie, une anxiété insurmontable. Pour la plupart d’entre nous, il s’agit d’une « simple peur » des aiguilles. Personne n’aime voir cette chose s’approcher de son bras, mais ce n’est pas grave, c’est faisable. On ne va pas se mentir, il est un peu plus gros que celui qu’on utilise pour un vaccin par exemple, mais il n’a pas non plus le diamètre d’une paille.

J’avoue que la première fois, je n’ai pas été intelligent. Aujourd’hui encore, je n’aime pas ça. Les infirmières, voyant mon air repoussé, me disent presque à chaque fois « tourne la tête si tu n’aimes pas ça ». Non, j’ai besoin pour voir ce que vous plantez dans ma veine. Je déteste ça, mais au contraire, je devoir regarde ce qui se passe. Cela me rassure.

Évidemment, ce n’est pas la sensation la plus agréable de l’univers, mais ce n’est pas “atroce”, c’est avant tout une sorte de dégoût que je ressens. Et ça dure une demi-seconde. Pour vous donner un exemple, il est plus désagréable de s’envoyer une cuillère de yaourt nature dans laquelle on croit avoir mis du sucre alors qu’il s’agissait en réalité de sel. Sommes-nous localisés ?

Vous pourriez avoir besoin de regarder le plafond pendant que l’aiguille vous pénètre, vous pourriez sentir votre rythme cardiaque s’accélérer, vous pourriez avoir l’impression que vous allez « rendre votre collation ». , pour dire ça avec un peu de poésie. C’est normal de ne pas être à l’aise. Quoi qu’il en soit, à tout moment, les infirmières peuvent, en vous observant, décréter que ce ne sera pas cette fois-ci. Et c’est bien aussi. Si ça marche, c’est rapide, promis. Et vous n’avez pas l’aiguille sous le nez pendant le don, ils ont mis un pansement dessus.

Pendant le Enfiler

C’est parti pour 10 minutes ! Et non, nous n’avons pas l’impression d’être « vidés de notre sang ». Nous ne ressentons rien. On nous demande toujours dans quel bras injecter, généralement le gauche si l’on est droitier, et vice versa, à moins que l’on ne puisse pas voir correctement la veine. Cela signifie que vous pouvez par exemple utiliser confortablement votre téléphone avec les mains libres. Si le sang ne coule pas assez vite, ce qui peut arriver et n’est pas grave, on nous donne une petite boule de mousse pour « pomper », pour pousser le sang à circuler.

Les Hôpitaux universitaires de Genève recherchent de nouveaux donneurs de sang pour l'été. Les collectes gourmandes auront lieu le 21 juillet ainsi que les 4 et 25 août (illustration).

Cette petite boule, alors.clé de voûte

Une fois les 450ml atteints, une infirmière retire l’aiguille et presse la plaie avec le pansement, le scotch, et hop ! C’est fini, il est temps de se lever. Gentiment. J’ai fait l’erreur, une fois, de me lever trop vite, ce qui m’a donné le vertige pendant quelques secondes, mais rien de terrifiant. La plupart du temps, tout va bien et la majorité d’entre nous supporte bien l’écoulement d’un demi-litre de sang.

Ah oui, plus des pâtisseriesYay!

Puis nous retournons boire et manger. Biscuits, pâtisseries, sandwichs… Tout est prévu pour que nous soyons parfaitement préparés pour la suite de la journée. Après le don, nous devons y rester un bon quart d’heure pour que les professionnels de santé soient sûrs que nous puissions reprendre nos activités. Vous vous sentirez peut-être un peu moins en forme que d’habitude, mais rien de bien méchant.

Il est conseillé de ne pas faire de sport pendant au moins 12 heures après le don, et les personnes ayant un travail physique doivent être particulièrement vigilantes, ou si possible éviter de reprendre le travail par la suite (vous pouvez aussi faire un don en fin de journée !).

Je vais vous dire à quoi ressemble réellement le don de sang en Suisse.

Un pansement, un baiser et c’est parti.Image : Instagram

Pour être honnête, une fois je me suis senti un peu ballonné pendant deux heures après le don, mais je pense que c’était surtout lié à l’excès de pâtisseries à 10h, car je mange exclusivement des cafés avant 13h.

Pour quoi donner du sang?

Chacun est libre de disposer de son corps, nous n’y reviendrons pas. Mais si nous peut fais-le, pourquoi ne pas le faire ?

Ce qui me motive à donner régulièrement du sang depuis mes 18 ans, c’est bêtement la solidarité. C’est un acte citoyen. C’est un geste d’amour. Vers les autres, ceux qui ont besoin de sang, maintenant, vers ceux qui en auront besoin un jour. Un jour, ce sera peut-être moi, en fait.

Ce jour-là, je serai heureux de savoir que quelqu’un est allé donner du sang. Cette personne peut aussi avoir peur des aiguilles. Elle aura sans doute hésité à s’envoyer un litre d’Isostar. Elle a peut-être aussi eu du mal à terminer son troisième cookie sous le regard inquisiteur d’une infirmière qui ne vous lâche pas, car elle sait pourquoi elle veut vous voir finir votre goûter. Ce jour-là, je serai heureux que quelqu’un d’autre fasse ce geste d’amour.

Si mon article ne vous a pas convaincu de donner votre sang, tant pis. Mais ne me blâmez pas d’avoir essayé. Je vais essayer de nouveau.

Quelques informations complémentaires

– Ce sont environ 700 dons requis quotidiennement pour soigner médicalement les patients atteints de cancer, les victimes d’accidents ou les personnes atteintes de maladies du sang.
– Seulement 2,5% de la population suisse donne régulièrement du sang.
– Pendant complications de l’accouchementnous pourrions avoir besoin de 30 dons ou plus.
– Il existe des lieux fixes où l’on peut donner du sang (informations à retrouver ici), mais aussi des collectes ponctuelles, dans des lieux insolites, comme au MAD à Lausanne. Prochaine date en juillet, réservez ici.

Plus d’articles sur la santé et la médecine :

Covid-19 en Suisse, retour en images

1 / 17

Covid-19 en Suisse, retour en images

Le port du masque se généralise en Suisse et dans le monde courant 2020.

source : keystone / jean-christophe bott

partager sur Facebookpartager sur
 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Reims fête la musique avec France bleu ! – .
NEXT Bardella, LR… Son point sur les élections législatives à 10 jours du premier tour