Le téléphone, le minitel, le fax et Internet lui doivent tout. Pourtant, ses jours sont comptés. En 2030, Orange fermera définitivement son réseau cuivre historique. Unique propriétaire de millions de kilomètres de câbles qui parcourent la France, l’opérateur a déjà amorcé cette révolution et s’apprête à déconnecter les 162 premières communes d’une quinzaine de départements le 31 janvier.
Ils sont situés dans le Nord (62 communes), les Ardennes (19), l’Aisne (17), le Vaucluse (11) et la Corrèze (10). Dans les autres départements, seule une poignée de localités sont concernées. Un seul dans les Côtes-d’Armor, le Finistère ou la Mayenne, deux en Vendée, trois en Haute-Garonne. En Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, il n’existe que quatre villages : Chermignac, Écurat, Pessines et Saint-Sulpice-de-Royan. Leurs résidents qui utilisent encore une ligne téléphonique « classique » devront d’ici là passer à la fibre. Des abonnements sans Internet existent.
Orange a sélectionné ces premières communes en tenant compte du taux de déploiement de la fibre et du nombre de foyers encore connectés au réseau cuivre, explique Laurie Beaugé, directrice des relations avec les collectivités territoriales de Charente-Maritime. L’opérateur historique entend alors « soumettre » ce réseau et lance actuellement un appel d’offres pour organiser cette opération d’envergure.
Aucune date n’a encore été avancée à ce stade en Charente-Maritime. Mais tous les équipements dépourvus d’utilité – câbles, poteaux et équipements divers – finiront par disparaître du paysage. En revanche, ceux qui supportent également la fibre seront retenus. Selon les chiffres cités par Orange, la maintenance du réseau cuivre coûterait près de 500 millions d’euros par an en France. « La maintenance du réseau de cuivre coûte très cher. Le conserver n’a plus de sens et la fibre consomme quatre fois moins d’électricité que le cuivre », confirme Laurie Beaugé.
Aucun montant n’a été annoncé pour le démantèlement du réseau. La vente du cuivre ne couvrira qu’une partie de l’opération mais pas la totalité, précise simplement l’opérateur. En Nouvelle-Aquitaine, seules dix communes de Corrèze sont concernées par cette première vague de déconnexion du réseau cuivre attendue en janvier 2025. Plus de 800 autres suivront à partir de janvier 2026, dont 19 nouvelles communes situées en Charente-Maritime, comme Thénac, Migron ou Villars-les-Bois.
Pour savoir si vous êtes concerné en 2025, 2026 ou 2027, rendez-vous sur réseaux.orange.fr pour consulter la liste des communes partout en France.