Par
Sarah Coulet
Publié le
14 novembre 2024 à 18h16
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Que se passe-t-il à Sciences Po Paris ? Vendredi 8 novembre 2024, un étudiant a découvert un caméra dans les toilettes mixé de la bibliothèque de l’Institut d’études politiques. Un choc pour les étudiants. Moins pour la direction qui avait déjà été informée de faits similaires en septembre 2024. Une plainte avait alors été déposée, mais les anciens élèves n’avaient pas été informés.
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“Je regarde toujours dans les toilettes”
Deux mois plus tard, une stratégie différente a été adoptée et les étudiants ont reçu un mail les informant de la découverte. Mais le mal est fait. Pour certains, la confiance est brisée.
C’est le cas de César*, étudiant en deuxième année. «Je suis particulièrement choqué que l’administration ne nous a pas prévenus. Ce n’est pas eux qui ont installé ces caméras. Je ne leur reproche pas cela, mais de ne pas nous avoir informés dès la première fois”, explique le jeune homme à Actualités parisiennes. Il aurait également tenté de contacter le centre de santé de l’école. Résultat ? “Aucune réponse.”
Même sentiment pour Lola, étudiante en master 1 pour qui la direction « multiplie les erreurs puisqu’elle ne pensez même pas à protéger vos élèves« . Malgré un climat général « qui n’a pas vraiment changé », elle confirme un manque de confiance dans l’administration dans sa capacité à « nous aider, nous écouter et nous protéger ».
Au-delà de la méfiance envers l’état-major de la rue Saint-Guillaume, la présence de ces caméras a impacté le bien-être de certains. «Cela crée un une vraie anxiété au quotidien . Je regarde toujours dans les toilettes quand j’y vais désormais, partout à Sciences Po et pas seulement à la bibliothèque », confie Rita, qui a débuté sa première année en septembre 2024. Elle aimerait aussi « plus de soutien. »
Une plainte déposée par la direction
Une affaire dont l’onde de choc a dépassé largement les murs de l’école. Axelle, actuellement en troisième année à l’étranger, se dit « profondément déçu et dégoûté face au manque de communication sur le sujet. » Selon elle, opter pour la stratégie du silence contribue à « l’image distanciée de ses étudiants » que semble se construire la direction, « au point de se fermer malgré la santé et la sécurité de tous ».
Selon Le Parisienla découverte de la première caméra a conduit à la mise en place de contrôles réguliers. Vendredi 8 novembre 2024, un ajout a été apporté au premier plainte déposé en septembre 2024.
Contactée, la direction de Sciences Po Paris n’a pas répondu pas de suivià nos demandes.
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