« Nous soutenons la médecine sportive marocaine pour qu’elle soit à la hauteur des grands événements sportifs que le Maroc accueillera »

« Nous soutenons la médecine sportive marocaine pour qu’elle soit à la hauteur des grands événements sportifs que le Maroc accueillera »
« Nous soutenons la médecine sportive marocaine pour qu’elle soit à la hauteur des grands événements sportifs que le Maroc accueillera »

Qu’est-ce qui vous a motivé à organiser le 1er forum maroco-africain de médecine du sport ?
Notre association régionale de médecine du sport/Souss Massa a déjà à son actif cinq journées médico-sportives à l’échelle régionale auxquelles ont participé des sommités du domaine venues d’Afrique mais aussi de France et de Belgique, à des fins de sensibilisation. et la contribution à la formation des médecins du sport qui évoluent au niveau Botola Pro, 1ère et 2ème divisions notamment. À une certaine époque, la médecine du sport n’avait pas sa place dans le spectre sportif national. Aujourd’hui, la situation a changé.

Lors de la première journée que nous avons organisée, nous avons parlé de gazon artificiel et nous avons pu démontrer, avec l’aide de la Fédération Royale Marocaine de Football et d’experts internationaux, que les premiers tests de gazon artificiel ont été catastrophiques puisque ce dernier a causé beaucoup de dégâts. dommage. Dans les autres journées que nous avons organisées, nous avons parlé de professionnalisation, de mort subite notamment de footballeurs… Nous avons mis nos activités entre parenthèses pendant le covid et peu après nous avons pensé reprendre avec cet événement qui est le 1er forum maroco-africain de médecine du sport, qui consolide l’ouverture du Maroc sur son continent suivant la vision de SM le Roi Mohammed VI.

Nous avons ensuite contacté nos partenaires, l’Agence marocaine antidopage et la Fondation Mohammed Vi pour la science et la santé, qui ont rejoint notre projet. Nous avons également approché l’Association marocaine de la presse sportive qui n’a pas hésité à adhérer également, convaincue du rôle clé que joue la presse sportive dans le développement du sport en général.

Comment ce forum peut-il contribuer à faire prendre conscience de l’importance de la médecine du sport dans le développement du sport dans notre pays ?
Parmi les principaux axes de ce forum, on retrouve la lutte contre le dopage qui a occupé la première journée avec la participation de grands spécialistes qui ont retracé les spécificités des lésions au niveau du genou et de certains muscles spécifiques au continent africain.

Une étude est en cours de développement qui délimite les types de lésions spécifiques à l’Afrique du Nord ou à l’Afrique de l’Ouest. Le but est d’avoir un profil et un type de blessure physique, physiologique, mental pour un athlète africain en général et un athlète marocain en particulier. Parmi les axes, il y a aussi le sport en Afrique.

Le coordinateur de l’unité antidopage au niveau de la CAF, Ahmed Sherif, a évoqué les procédures relatives aux contrôles et l’évolution de la lutte antidopage depuis la création de l’agence internationale antidopage. Nous avons eu Aboubakar Sidiki, l’organisateur des compétitions africaines, qui a parlé de l’évolution de la médecine du sport et du contrôle médical dans le dossier PCMA que la FRMF a adopté et qui correspond à tout ce qui se fait à l’échelle africaine et globalement à la FIFA.

Le but était de partager l’expérience marocaine avec nos amis et frères africains. Avec la société de cardiologie du sport, nous avons discuté de l’aspect de la constitution du dossier médical, sportif et cardiaque pour tenter de lutter contre ce fléau de la mort subite dans les stades de football qui reste inattendu. Elle est souvent liée à cette quête de performance par le dopage malgré les limitations physiques du joueur.

C’est un problème cardiaque qui peut aujourd’hui être évité ou prévenu grâce à des examens approfondis qui permettent de détecter des anomalies. Le seul problème est le coût de ce diagnostic qui ne peut être supporté par de nombreux clubs. Nous avons également discuté de la manière de sauver le plus rapidement possible l’athlète victime d’une crise cardiaque à l’aide d’un défibrillateur et d’une ambulance bien équipée.

Le 3ème axe s’articule autour des lésions qui touchent les muscles et ligaments des footballeurs, la standardisation de la conduite à tenir et l’importance d’un diagnostic précoce et précis, notamment l’IRM, qui permet de savoir si le muscle est déchiré sur toute sa longueur. et l’épaisseur. Mais aussi des moyens physiothérapeutiques (appareils de kinésithérapie) qui permettent aux joueurs de récupérer en peu de temps et sans séquelles, le tout sous l’encadrement et la direction du médecin du sport du club bien sûr.

Un autre domaine important est celui du coaching mental ou mental qui n’est pas encore bien implanté au niveau des clubs au Maroc. L’Académie Michel Villacorta était présente à travers son fondateur en personne qui a animé un atelier de « coaching en hypno mentale » qui sert à réduire le stress du professionnel et à l’aider à se concentrer avant et pendant le match. L’Académie Marocaine de Coaching Mental a également contribué à enrichir cette formation.

Le dernier axe se présente sous la forme d’une table ronde réunissant un journaliste, un entraîneur (avec la présence de MM. Taoussi et Talib), un médecin du sport (Dr Hefti et Dr Zahi qui ont déjà travaillé avec l’équipe nationale), un échange autour de la préparation des équipes nationales sur plusieurs fronts. Nous avons également programmé des ateliers pratiques sur l’électrocardiogramme ECG qui détecte les anomalies, l’échographie musculaire, l’examen du genou et l’isocinétique (caractéristiques musculaires, diagnostic, surveillance et thérapie) et le coaching mental même dans le vestiaire.

La médecine du sport au Maroc est-elle aujourd’hui bien armée pour assurer le bon déroulement des grands événements sportifs que le Royaume accueillera, à savoir la Coupe d’Afrique 2025 et la Coupe du monde 2030 ?
Sans chercher à se comparer aux pays d’autres pays, notre médecine du sport est forte de ses compétences avérées à tous les niveaux. Lorsque j’étais membre de la commission médicale centrale de la Fédération Royale Marocaine de Football, j’ai contribué au développement du projet du Centre Mohammed VI. Celui-ci est doté d’équipements sophistiqués comme celui de Claire Fontaine en France et n’a rien à envier, en termes de compétences, aux plus grands centres européens. Une chose est sûre, la médecine du sport se développe au Maroc. Notre pays lance des projets d’infrastructures, de stades, de logistique…

Nous nous sommes dit que nous allions soutenir cette médecine sportive marocaine pour qu’elle puisse évoluer et être à la hauteur de ces grands événements sportifs et footballistiques. Nous mettrons tous les centres et ressources à la disposition des équipes participantes afin qu’elles n’aient pas à penser aux évacuations d’urgence en cas de blessures graves. Le constat actuel montre qu’en dehors des grands centres, il y a un grand manque. Heureusement, la FRMF est en train de créer des académies au sein desquelles sont prévus des centres de médecine du sport.

 
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