La Bourse de Paris perd désormais depuis le début de l’année face au choc politique en France

La Bourse de Paris perd désormais depuis le début de l’année face au choc politique en France
La Bourse de Paris perd désormais depuis le début de l’année face au choc politique en France

Il est rare que la politique française influence la Bourse de New York. C’est pourtant ce à quoi on assiste ce vendredi, même si la politique monétaire de la Réserve fédérale, susceptible de rester restrictive plus longtemps que prévu, joue aussi un rôle dans la baisse de Wall Street. La crainte de voir un parti extrémiste assumer ses responsabilités en France dans les prochaines semaines électrise les marchés mondiaux.

Vers 15h35, le Cac 40 perdait 2,45% à 7.519,5 points dans un volume d’affaires de 3 milliards d’euros, ce qui porte sa baisse à 6% sur l’ensemble de la semaine. Une sous-performance sans précédent depuis la semaine du 4 mars 2022 (-10,2%), en réponse à l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie. La Bourse efface ainsi ce qui reste de ses gains annuels et cède désormais 0,28% en 2024. Hormis la valeur défensive Pernod Ricard (+0,2%) et l’éditeur de logiciels Dassault Systèmes (+0,2%), qui profite des prévisions de l’américain Adobe, toutes les composantes du Cac 40 sont en baisse, de Sanofi (-0,5%) à Thales (-6%). Les valeurs financières, particulièrement mal en point depuis lundi, sont également en forte baisse: Société Générale, Axa, Crédit Agricole et BNP Paribas perdent 3,6% à 5,3%. La paire euro-dollar est au plus bas depuis deux mois et l’écart entre les rendements à dix ans français et allemand atteint un sommet depuis 2017. Sur l’ensemble du continent, le Stoxx 600 perd 0,8%. Les indices américains reculent de 0,2% à 0,4%.

Catastrophe économiquee “

L’onde de choc provoquée par la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’élections législatives anticipées par le chef de l’État Emmanuel Macron continue d’ébranler les salles des marchés. Les investisseurs craignent que la majorité présidentielle, pro-européenne et favorable aux entreprises, ne soit battue par le Rassemblement national. Le parti d’extrême droite est la première force politique du pays après sa nette victoire aux élections européennes du week-end dernier. Un dernier sondage, celui d’Opinionway, montre que le RN obtiendrait 32 % des intentions de vote aux législatives, devant le « front populaire » de gauche (25 %) et la majorité présidentielle (19 %).

Et un bon score pour le parti lepéniste, avec la possibilité qu’il s’installe à Matignon et au gouvernement, pourrait déclencher » un désastre économiquee » pour la France, estime Frederik Ducrozet, chez Pictet Wealth Management. ” De nombreuses mesures de Marine Le Pen seraient inflationnistes (…) et présenterait un risque important pour les entreprises et pour la notation de crédit de la France « . Un point relevé par l’agence Moody’s, dont la note « Aa2 » la place un cran au-dessus de celles de Fitch et S&P. La perspective de l’alliance de gauche, composée de La France insoumise, du Parti socialiste, des Écologistes et du Parti communiste, ne rassure pas non plus. Les premières mesures de leur programme commun présentées ce matin visent à démanteler bon nombre des acquis économiques d’Emmanuel Macron, avec par exemple l’abrogation de l’assurance chômage et la réforme des retraites.

La seule statistique attendue dans la journée, l’indice de confiance des consommateurs américains en juin, selon l’Université du Michigan, et sa composante des anticipations d’inflation à un an devrait dans les données préliminaires de mai être publiées à 16 heures. Mais pas sûr qu’il y parviendra. se faire remarquer dans le chaos politique.

 
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