voici les noms investis par l’union de la gauche dans le Vaucluse, LFI et le PS briguent toujours la circonscription d’Avignon

voici les noms investis par l’union de la gauche dans le Vaucluse, LFI et le PS briguent toujours la circonscription d’Avignon
voici les noms investis par l’union de la gauche dans le Vaucluse, LFI et le PS briguent toujours la circonscription d’Avignon

Il fallait un petit psychodrame dont la gauche a malheureusement le secret… L’accord national signé ce jeudi après-midi, les circonscriptions avaient été réparties entre toutes les formations du nouveau Front populaire. Dans le Vaucluse, le premier devait aller à LFI, le deuxième au PS, le 3e au PCF, le 4e à LFI et le 5e aux Écologistes. Dans la soirée, une réunion s’est tenue en présence des élus locaux de tous les partis, et cinq noms ont émergé pour défendre les chances de la gauche.

Dans trois circonscriptions, quasiment aucun débat. Celui de Carpentras-Sud, le 3e, revient à Muriel Duenas, la candidate communiste qui avait déjà été désignée par le NUPES en 2022. Pour un échec au premier tour, avec 19,16% des suffrages exprimés, à environ 1000 voix de la qualification. Elle sera opposée à Souad Zitouni pour la majorité et à l’ancien député Hervé De Lépinau pour le RN. Pour celui d’Orange, le 4e, pas de changement non plus avec l’investiture de l’Insoumise Monia Galvez, qui avait elle aussi échoué à accéder au second tour il y a deux ans, cette fois plus largement, par 3000 voix, face au duel RN-majorité. Elle affrontera notamment la candidate d’extrême droite Marie-France Lorho. Ces deux circonscriptions sont considérées comme très difficiles à faire basculer par l’union de la gauche.

En revanche, il y a plus d’ambition pour le 5e, celui de Carpentras-Nord. Militante Génération.s, proche des Écologistes, Céline Celce revient au combat pour la deuxième fois. En 2022, elle a raté le second tour par seulement 500 voix, et cette année, elle espère renverser la situation. Elle affrontera Adrien Morenas pour la majorité présidentielle et Catherine Rimbert, seule nouvelle venue côté RN.

Un recours intenté par le PS

Nous arrivons maintenant à l’endroit où réside le problème. Dans la 2e circonscription du Vaucluse, celle de Cavaillon, le PS ayant obtenu l’investiture, c’est le représentant de l’opposition de la ville de Cavare Patrick Blanes qui a été choisi. Une première candidature aux élections législatives pour ce militant socialiste de longue date, qui était partenaire d’Adeline Le Baron, députée de Place Publique, le parti de Raphaël Glucksmann.

Mais les cartes pourraient finalement être rebattues. Car le PS lorgne sur la première circonscription, celle d’Avignon, commune détenue par le parti et où la majorité municipale travaille sur les noms depuis la dissolution. La maire Cécile Helle s’est également dite prête à s’investir davantage dans la campagne qu’elle ne l’avait fait en 2022, pour celle du LFI Farid Faryssy. Plusieurs possibilités avaient été envisagées et c’est Zinèbe Haddaoui, la représentante sportive, fidèle à Cécile Helle qui semblait tenir la corde. Avec l’octroi de la circo à LFI tout change. “Le PS n’est pas content», confirme un participant à la réunion d’hier. C’est ce que confirme le sénateur du parti Lucien Stanzione : «Nous ne sommes pas satisfaits de l’accord national. Nous exigeons la première depuis le début. On dit qu’il est gagnable avec un candidat modéré, social-démocrate, qui pourrait rallier le plus largement possible. Nous avons échoué en 2022, si nous voulons refaire la même chose…

Ce point de blocage est pointé du doigt depuis plusieurs jours déjà entre LFI, portée par le score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle mais surtout par les bons scores à chaque élection dans les quartiers populaires de la cité des Papes, et en notamment lors des élections européennes. Le PS pourrait aussi être légitime, grâce à la percée aux élections européennes et en occupant le centre-ville du cercle. C’est dans ce sens qu’un recours a été déposé par le parti auprès des autorités nationales.

Mais plus que le désaccord PS-LFI, c’est le profil du candidat choisi par les Insoumis qui ne satisfait pas tout le monde. Raphaël Arnault, militant antifasciste très engagé, arriverait de Lyon pour briguer le Palais Bourbon. “Tous les partis présents ont trouvé curieux de parachuter quelqu’un dans une élection qui a lieu dans trois semaines et qui est particulièrement source de divisions.indique l’écologiste Serge Marolleau. Nous devons faire de la politique différemment, impliquer la population locale.” “Compte tenu du profil du garçon, très dur, d’extrême gauche, comment va-t-on mobiliser l’électorat modéré du centre-ville d’Avignon ?demande Lucien Stanzione. J’ai aussi rappelé que tous ceux qui ont été parachutés à Avignon ont échoué dans l’histoire, y compris les sociaux-démocrates comme Bertrand Delanoë ou Elisabeth Guigou.

La décision finale sera sans doute prise dans la journée. Mais même du côté de LFI, cette candidature ne fait pas l’unanimité. Notamment chez Farid Faryssy : «J’étais candidat et j’avais été élu localement démocratiquement. J’étais le plus légitime.« Le candidat en 2022 indique qu’il »aidera“son candidat si tel devait être le cas, mais”pas autant que si j’avais fait campagne pour moi« . Il n’envisage cependant pas une candidature dissidente : «Je n’ai aucun problème à ce que ce soit quelqu’un d’autre. Je suis un militant de gauche, je soutiens l’Accord national et je resterais.»

Si le PS obtenait gain de cause, la première circonscription lui revenant, la seconde pourrait revenir à LFI en compensation. Avec comme candidate l’hypothèse de Mongi Magri. Mais le parti de Jean-Luc Mélenchon n’est pas prêt à accepter, ce dernier n’étant pas inclus dans les Insoumis et le cirque de Cavaillon étant jugé bien moins gagnable que celui d’Avignon.

 
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