Par
Enzo Etton
Publié le
13 juin 2024 à 16h12
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Celui que l’on appelle le « colosse de marbre blanc » impressionne forcément dès la première rencontre. LE Chevaux de trait boulonnais sont, comme leur nom l’indique, originaires de la région de Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais. Cependant, peu de gens savent qu’il existe aussi une tradition normande de la race, notamment dans le Pays de Bray et de Caux.
« Le cheval Cauchois était très implanté à une époque. Mais dans la seconde moitié du XIXème siècle, la race se confond avec celle des Picards et des Boulonnais. Depuis, on ne parle plus que de ces derniers », explique Thierry Boucher, éleveur à Maucomble.
Aujourd’hui, 15% des juments boulonnaises nées sont originaires de notre région.
Depuis plusieurs années, il se mobilise pour faire reconnaître la race dans la région. « Le Boulonnais est évidemment reconnu dans les Hauts-de-France, mais il n’est pas reconnu comme race normande », annonce-t-il. Il poursuit : « Elle est néanmoins très implantée, notamment en Seine-Maritime. Aujourd’hui, 15% des juments boulonnaises nées sont originaires de notre région. » Une dizaine d’éleveurs sont présents sur le secteur et permettent aux futurs propriétaires d’utiliser les chevaux dans leur fonction première, l’attelage.
L’avis de la Région
Stéphanie Maubé, conseillère régionale en charge des races locales, ne se dit pas fermée à la reconnaissance des Boulonnais. Elle souhaite toutefois se ménager un temps de réflexion afin de peser le pour et le contre. « Pour l’instant, aucune demande n’a été déposée. Pour cela, il faut le recevoir du président de la race et non d’un éleveur seul », explique-t-elle. Elle poursuit : « La race est classée race menacée dans la région. Ce qui donne droit aux aides aux éleveurs. De ce point de vue, il faut réfléchir à une telle reconnaissance puisqu’elle existe déjà dans les Hauts-de-France et que le Ministère considère qu’une course ne peut avoir qu’un seul berceau. Les éleveurs boulonnais pourraient alors se priver d’aides importantes de leur région d’origine. »
La balle est donc dans le camp de conseil régional. Et si la reconnaissance peut paraître à première vue anecdotique, elle permettrait, selon Thierry Boucher, « aux éleveurs de gagner en visibilité et de soutenir cette espèce que la région a reconnue comme race en voie de disparition ».
J’aimerais que la race soit reconnue en 2025.
Sur le sujet, l’éleveur se dit plutôt optimiste. « Il y a quelques jours, je me suis rendu au Haras du Pin et j’ai pu rencontrer Stéphanie Maubé, conseillère régionale en charge des races locales. J’ai pu la sensibiliser au sujet et ça nous permet d’avancer », explique-t-il. Un dossier devrait être déposé dans les prochains mois. « J’aimerais que la course soit reconnu en 2025», annonce Thierry Boucher.
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