Un 3e lien pour un « scénario catastrophe » improbable, souligne un expert

Un 3e lien pour un « scénario catastrophe » improbable, souligne un expert
Un 3e lien pour un « scénario catastrophe » improbable, souligne un expert

Doutant fortement de l’argument de « sécurité économique » invoqué par le gouvernement Legault pour justifier l’étude d’un troisième lien, un expert estime qu’il s’agit d’un « scénario catastrophe » improbable.

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«L’idée de construire un troisième lien au cas où le pont Pierre-Laporte ferme pendant quelques mois ou quelques années me semble un peu exagérée, cela ressemble à un scénario catastrophe», a commenté Marie-Hélène Vandersmissen, pleine professeur et vice-président. Doyen des études à la Faculté de foresterie, géographie et géomatique de l’Université Laval (UL).

Impacts négatifs

Selon elle, si le ministère des Transports entretient bien ce pont et le répare « cela réduit les risques de ne pas le fermer sur une longue période. Deuxièmement, si ce scénario est sérieusement envisagé, il me semble qu’il faudrait vraiment inclure tous les impacts, coûts, directs et indirects, y compris les coûts environnementaux, les coûts sociétaux (étalement urbain, infrastructures, problème de desserte en transports en commun, etc.), bref toutes les externalités négatives.

Pour Emiliano Scanu, professeur assistant de sciences sociales au département de sociologie de l’UL, le gouvernement va souvent à l’encontre de la science le 3e lien. « Il y a peut-être un enjeu de sécurité économique, mais dans quelle mesure et pour qui ? Une nouvelle étude économique à cet égard apportera-t-elle davantage de lumière à ce sujet ? Peut-être, mais dans la mesure où elle n’est pas conçue de manière pseudo-scientifique, comme la dernière enquête sur les enjeux de transport dans la région de Québec.

Selon Fanny Tremblay-Racicot, professeure associée à l’ENAP, « un troisième maillon risque de générer un développement immobilier susceptible d’augmenter la congestion et les temps de trajet, annulant ainsi les effets positifs des projets de transports en commun ». Elle ajoute que « si le gouvernement accepte l’argument de la sécurité économique, c’est un pont exclusivement dédié au transport de marchandises qui devrait être analysé, qui pourrait être emprunté par des véhicules en cas de fermeture importante du pont Pierre-Laporte ». .

Tramway grêlé

Par ailleurs, les experts saluent les conclusions de CDPQ Infra concernant le tramway et le vaste Plan de Ville. «Les premiers signes que nous avons suggèrent que le prestige et la compétence technique du rapport de la Caisse tiennent lieu de légitimité pour implanter le tramway le plus rapidement possible», estime Jean Mercier, professeur agrégé retraité du département de sciences politiques de l’Université d’Ottawa. UL, qui se réjouit qu’il n’y ait pas de tollé anti-tram.

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