Difficile de rater l’information : le coup d’envoi de l’Euro 2024 de football sera donné ce vendredi 14 juin avec une cérémonie d’ouverture en soirée puis, à partir de 21 heures, le premier match du tournoi entre le pays organisateur, l’Allemagne et l’Ecosse. .
Si la compétition et le destin des Diables Rouges fascineront la nation, cette édition 2024 de l’Euro sera encore plus particulière pour une petite partie du pays : la Communauté germanophone de Belgique. Parfois peu connue malgré ses 80.000 habitants et ses 853,6 km², cette zone de l’est de la Province de Liège compte aussi de très fervents supporters de notre équipe nationale. “En ce qui concerne le championnat, nous avons beaucoup d’intérêt pour le championnat allemand” nuance Mike Notermans, journaliste et responsable sportif du quotidien belge germanophone Grenz-Echo que l’on croise souvent dans les tribunes de l’AS Eupen. « Mais lorsqu’il s’agit de l’équipe nationale, il y a un énorme enthousiasme envers les Diables Rouges. Nous avons aussi plusieurs groupes de supporters assez importants !
Et notre interlocuteur souligne également que l’engouement se justifie aussi par la proximité géographique. « C’est un Euro qui sera super pratique pour nous et pour les supporters belges de l’est du pays. Aller à Cologne (NDLR : où les Diables affronteront la Roumanie samedi 22 juin) ou à Düsseldorf, qui sont à 45 minutes de route d’Eupen, c’est très facile Francfort ou Dortmund, ce n’est pas trop loin non plus ! En effet, sans oublier que nos compatriotes ont le privilège de maîtriser la langue de Goethe. Que vivre à l’Euro 2024 « comme à la maison, ou presque ».
« Compte tenu de cette proximité, nous couvrirons les matchs des Diables sans y rester. Il est tout à fait possible de faire l’aller-retour le même jour. » poursuit Mike Notermans. « Comme les médias des autres Communautés du pays, nous serons présents au stade avec mes collègues pour couvrir au plus près l’actualité des Diables. Pour le reste, nous aurons cette fois l’opportunité de travailler avec des agences de presse allemandes. Nous espérons que le tournoi durera le plus longtemps possible pour notre équipe. Ma prediction? Je vois la Belgique aller au moins en quarts de finale. Après, tout dépendra du contexte et du tirage au sort.
Vers une victoire de l’Allemagne ce vendredi ?
En attendant la première sortie des Diables de l’entraîneur italo-allemand Domenico Tesdesco, lundi contre la Slovaquie, à Francfort, c’est le duel entre l’Allemagne et l’Ecosse qui ouvrira le bal ce vendredi (21 heures) à Munich. Là aussi, nos confrères germanophones ont suivi de près l’évolution de la Mannschaft. « J’étais à Aix-la-Chapelle il y a quelques jours et, un peu comme en Belgique, on n’a pas vraiment l’impression que l’Euro démarre ce vendredi. Cependant, nous parlons du pays organisateur. Au niveau de leur équipe nationale, les sentiments sont mitigés mais plutôt positifs. Le sélectionneur Julian Nagelsmann a su apporter un vent frais. J’ai interviewé un journaliste du magazine Sport Bild qui m’a dit qu’à ses yeux, avec une victoire contre le. L’Ecosse, l’Allemagne seraient bel et bien lancées et je crois qu’elles gagneront ce vendredi.
Agé de 31 ans, Mike Notermans n’était visiblement pas encore journaliste en 2006, lors de la Coupe du monde en Allemagne. Il compte vivre pleinement cet Euro 2024. « Oui, d’autant plus que c’est juste à côté de chez nous et que la compétition s’annonce très intéressante. Je pense que la France est clairement favorite, mais il ne faut pas sous-estimer d’autres nations comme le Portugal par exemple, pour ma part, en plus des matchs des Diables, j’aurais l’occasion de couvrir France-Pologne, Italie-Espagne et puis, de les huitièmes de finale, les matchs qui seront les plus intéressants pour nos lecteurs. En espérant que ce soient les matchs des Diables Rouges, bien sûr.
