des manifestants évacués de Beychac-et-Caillau par les gendarmes

des manifestants évacués de Beychac-et-Caillau par les gendarmes
des manifestants évacués de Beychac-et-Caillau par les gendarmes

Ils ont été installés mardi soir, ils ont été délogés. La préfecture a ordonné ce jeudi matin l’évacuation des manifestants de la Coordination rurale 33 qui a bloqué les centrales d’achat de Beychac-et-Caillau, à proximité de la N89. Les manifestants ont paralysé d’abord celui de Leclerc mardi soir, puis celui d’Auchan mercredi. Ce jeudi, en fin de matinée, les gendarmes, sur ordre de la préfecture, ont évacué les manifestants des deux plateformes. D’abord celui d’Auchan, « sans recours à la force et sans incident », selon un communiqué des services de l’Etat.

Puis, peu avant midi ce jeudi, plusieurs dizaines de gendarmes avec des fourgons ont évacué les casquettes jaunes qui se trouvaient devant la centrale Leclerc, encerclant les tracteurs avec des véhicules blindés, et laissant progressivement repartir les manifestants, a constaté le journaliste de Bleu Gironde sur place. . « La circulation peut être ponctuellement perturbée sur le secteur, la vigilance reste de mise pour les usagers de la route. » écrit encore la préfecture.

Ils arrivent au port de Bordeaux

Les agriculteurs mobilisés ont exprimé leur souhait de rejoindre la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, qui bloque toujours le port de commerce de Bordeaux et le dépôt pétrolier DPA sur la commune de Bassens : quelques dizaines d’agriculteurs sont mobilisés, des pneus, des câbles et un tracteur bloquent l’entrée du site. Plusieurs commerces sont inaccessibles. Les camions sont arrêtés par dizaines, et pas seulement ceux transportant des céréales importées, précise le journaliste de franceinfo sur place.

« Je suis resté coincé ici la nuit dernière, alors je me suis garé et j’ai laissé mon camion » explique François, au volant de son porte-voiture. « Quand je suis parti ce matin, c’était bloqué. Je devais aller dans le Gers, Toulouse, Foix. Mais nous sommes bien accueillis. Nous aurons des saucisses à midi », il relativise, affirmant soutenir le mouvement et empruntant même une casquette jaune pour s’abriter de la pluie. Une météo qui satisfait également Julien, un agriculteur venu d’Agen et qui dormait dans la cabine de son tracteur. « Avec ce temps, il n’y avait pas grand chose à faire. » sur son exploitation, note-t-il. Les manifestants ont tenté dans la matinée de contacter Annie Genevard, la ministre de la Santé, sans succès.

« Nous sommes bloqués tant que Mme Genevard et M. Barnier ne mettent pas en place des solutions pour la profession. Des choses structurelles, (…), nous ne voulons pas qu’un peu d’argent revienne aujourd’hui dans nos fermes, nous voulons que les réformes vivent, avoir un salaire décent », declared Aurélie Armand, director of the CR of Lot-et-Garonne, to AFP.

 
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