Meuse. Chez CORDM, à Verdun, les salariés décident de la stratégie de leur entreprise

Meuse. Chez CORDM, à Verdun, les salariés décident de la stratégie de leur entreprise
Meuse. Chez CORDM, à Verdun, les salariés décident de la stratégie de leur entreprise

La Scop (Société Coopérative et Participative) est une « véritable avancée des mentalités pour la gestion et l’avenir d’une entreprise », résume Patrick Gabriel, PDG de CORDM. C’est la fin souhaitée par les salariés de l’approche top-down et bottom-up qui nuit à la prise d’initiative (en l’occurrence, uUne équipe ou un chef de projet prend des décisions qui sont ensuite transmises selon une structure hiérarchique). Dans cette usine de Verdun, spécialisée dans la fabrication d’engrenages et de composants de transmissions mécaniques de précision, l’employé a son mot à dire.

Les salariés sont « équitablement » payés, il y a peu de « turnover », pas de « difficulté à recruter non plus », selon le dirigeant de 62 ans.

Des choix collectifs

Ce statut adopté par l’entreprise depuis 1982 permet « une voix à chaque associé, soit 68 au total sur les 82 salariés de l’établissement, pour élire un conseil d’administration et voter aux assemblées générales », explique le dirigeant. Cela nécessite d’ailleurs que 100 % des salariés soient impliqués après un an à un an et demi de présence : « Recruter des personnes qui seront, après leur période d’essai, concernées par les enjeux de demain, les choix stratégiques, les projets. Cela donne du sens et séduit de plus en plus de jeunes. Ce cadre offre un fort sentiment d’appartenance », note Patrick Gabriel, qui devrait prendre sa retraite en 2027. « Les associés se réuniront pour choisir ensemble mon successeur et ils voteront pour les candidats qui se présenteront à ce poste. » Encore un autre choix collectif.

Le Scop pourrait-il être une nouvelle tendance dans la Meuse ? Fin octobre, à Bar-le-Duc, les 57 salariés de Bergère de impliqués dans la société coopérative de production sont également devenus partenaires : « Notre département prouve qu’on peut penser l’entreprise autrement, surtout lorsqu’elle est en difficulté » , souligne Patrick Gabriel.

45% du CA à l’export

La société CORDM se porte bien grâce à trois bonnes années (2021-2022-2023) où elle a enregistré de nombreuses commandes. Et le calendrier est chargé jusqu’en février 2025. Il faut dire que l’usine de 7 000 mètres carrés, entièrement rénovée, dispose d’un parc d’une cinquantaine de machines de dernière génération. Grâce à la qualité de sa fabrication, CORDM fournit des engrenages aux plus grands clients mondiaux.

En effet, en 2024, un tiers du chiffre d’affaires sera généré sur les marchés ferroviaires pour les constructeurs mais aussi les opérateurs. Un autre tiers, dans les secteurs des mines et des tunnels. Et le dernier tiers concerne la sidérurgie, la marine, la réparation de boîtes de vitesses industrielles, l’énergie et le nucléaire : « Nous exportons entre 45 % et 50 % de notre production, et plus particulièrement vers le Kazakhstan, le Brésil et les Etats-Unis. L’Amérique, la Chine et l’Inde », confirme Patrick Gabriel.

Ce contenu est bloqué car vous n’avez pas accepté les cookies et autres traceurs.

En cliquant sur “J’accepte”des cookies et autres traceurs seront placés et vous pourrez visualiser le contenu (plus d’informations).

En cliquant sur “J’accepte tous les cookies”vous autorisez le dépôt de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Vous pouvez retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données.
Gérer mes choix


J’accepte
J’accepte tous les cookies

La stratégie qualité

Dans ce contexte positif, quels sont les enjeux pour 2025 ? Le gérant reste confiant, même si le carnet de commandes n’est pas aussi rempli que souhaité. Crises inflationnistes successives dans l’énergie, conflits dans le monde et forte concurrence mettent le marché sous pression : « Nous avons cherché à réorienter notre production vers la fabrication d’engrenages de haute qualité pour rompre avec le low cost des pays asiatiques. C’est une stratégie que nous avons mise en place pour 2025 et qui sera payante. Cet objectif et ce nouveau challenge nous permettront de maintenir un bon niveau de nos records de commandes. L’année prochaine, il faudra poursuivre nos efforts », admet sans détour le manager.

France

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV un sanglier mort abandonné devant une mosquée, Retailleau dénonce un acte anti-musulman « intolérable »
NEXT un an après, “les chantiers sont toujours d’actualité” dans la Manche