P.C’est si facile de rester calme. Lorsque la porte s’ouvre, furtivement, l’assistante sociale se retrouve surprise. En quelques secondes, l’agent du Département comprend qu’elle a affaire à un individu virulent. Arrivé par surprise…
P.C’est si facile de rester calme. Lorsque la porte s’ouvre, furtivement, l’assistante sociale se retrouve surprise. En quelques secondes, l’agent du Département comprend qu’elle a affaire à un individu virulent. Arrivé par surprise dans son bureau, debout et menaçant, un homme insiste pour avoir des réponses sur son dossier. L’air agressif, refusant de se calmer et de quitter la pièce. Comment réagir ? « Evitez de laisser des ciseaux sur votre bureau », « Prévoyez une deuxième sortie »… Ce jour-là, l’individu est en réalité un policier, il est là pour donner quelques conseils aux fonctionnaires pour « prévenir et agir contre les incivilités et les agressions ».
Insultes, menaces, comportements agressifs… le personnel d’accueil est en première ligne. Qu’il s’agisse de délais de traitement ou d’expression d’une colère plus large, « nous travaillons parfois avec un public fragile », confesse Amandine Stievenard lors d’une séance lundi 10 juin. « Nous sommes aussi présents dans des moments difficiles, avec beaucoup de colère. Quand on est à l’aide à l’enfance et qu’il y a des placements, ça peut générer de l’agressivité», poursuit la responsable de l’accueil et de l’administration des centres territoriaux de solidarité du Département. de Gironde.
200 agents par an
Durant une demi-journée, les agents sont formés à l’analyse des risques. Essayez de canaliser les excès et, si possible, trouvez des solutions. « Ils n’ont pas non plus vocation à jouer aux policiers », tempère le conseiller départemental Sébastien Saint-Pasteur. « Ce sont des outils pour les accompagner, pour anticiper, pour éviter que les choses ne dérapent. Nous devons protéger les agents. »
« Ce sont des outils pour les accompagner, pour anticiper, pour éviter que les choses ne dérapent. Nous devons protéger les agents. »
En zone gendarmerie, le département de la Gironde avait déjà développé une formation similaire. Pour la métropole bordelaise, une convention a été signée avec la Police Nationale pour une durée de trois ans. L’objectif est fixé à environ 200 agents chaque année.
