Les jours passent et, au gré de la cacophonie parisienne qui agite les principales forces politiques du pays, l’attitude de la majorité gouvernementale en vue des élections législatives dans l’Indre n’est pas totalement réglée.
Commençons par ce qui est clair : le député sortant (Horizons) de la première circonscription, François Jolivet est candidat à sa réélection. Un peu de coquetterie : ce n’est pas lui mais le patron du Modem 36, José Figueiredo Gonçalves, qui l’a annoncé, mercredi 12 juin 2024, en révélant qu’il avait été nommé son adjoint. Le lendemain, jeudi 13, François Jolivet le confirmait lors d’une conférence de presse : « Je n’ai jamais hésité un seul instant. Dimanche, j’étais prêt à partir. J’attendais seulement la nomination de mon parti pour la rendre officielle. » Il déposera son dossier vendredi à la préfecture.
Qu’en est-il de la deuxième circonscription ? “Aucune décision n’a été prise pour l’instant, nous ne nous refusons rien”, a juré mercredi José Figueiredo Gonçalves. Mais le lendemain, jeudi 13 juin, Patrice Soudy (Renaissance) jure qu’il n’y aura pas de candidat issu des rangs macronistes. “Cela s’inscrit dans la stratégie nationale qui est que s’il y a un candidat issu des Républicains modérés, on ne prend pas le risque de disperser les votes et de privilégier un candidat issu du Rassemblement National”a annoncé le représentant départemental de Renaissance.
« Si je devais choisir entre un bulletin RN et Forissier, je n’hésiterais pas »
Il estime que le profil du député sortant Nicolas Forissier (LR) correspond à cette exigence. Il ne s’agit toutefois pas d’un soutien ferme, a-t-il déclaré : « Mais la France a besoin de trouver un centre qui rassemble des gens responsables, modérés, capables de trouver un consensus pour gouverner correctement le pays. » Une seule chose est sûre, promet Patrice Soudy. « Si je devais choisir entre un bulletin RN et Forissier, je n’hésiterais pas. »
En contrepartie, il espère que dans la première circonscription, LR et ses alliés centristes ne présenteront pas de candidat face à François Jolivet (Horizons). C’est en tout cas l’intention exprimée par le maire de Châteauroux, Gil Avérous, parti de LR mais soutient Forissier et est membre de la majorité départementale de droite et du centre.
Le modem hésite encore
“Mais tant que ce n’est pas dimanche, date limite des inscriptions, je reste prudent”, conclut Patrice Soudy. Il pense notamment à son ancien poulain Robinson Barbier qui a sollicité l’investiture républicaine. Mais c’était avant le tremblement de terre de Ciotti. Dans la soirée, l’intéressé a annoncé au NR qu’il ne serait pas candidat : «Face au choix mortel entre le soi-disant ‘front populaire’ et le Rassemblement national, je ne peux pas me permettre d’ajouter à la confusion. »
Vous suivez ? Tant mieux. Car un peu plus tard encore, Sophie Guérin (Modem), ancienne candidate aux législatives face à Forissier en 2017 et 2022, dans cette même deuxième circonscription, a démenti le scénario décrit par Patrice Soudy. « En effet, il n’y a pas de candidat Renaissance dans l’Indre mais, pour la deuxième circonscription, le Modem réfléchit et n’a pas pris sa décision. » Même discours de François Jolivet (Horizons) : « Je ne sais pas ce que mon parti a prévu pour cette circonscription. » Les candidats ont trois jours pour se déclarer. Et donc tout est encore possible.
