Pionnière en France dans le développement de la pêche no-kill depuis vingt ans, la Haute-Vallée de l’Aude est reconnue en Europe pour cette pratique dont les retombées économiques et touristiques ne sont pas négligeables selon deux études réalisées par la communauté de communes. .
C’est un atout touristique de l’Aude, pas forcément le plus connu et pourtant, selon deux études réalisées par la communauté de communes des Pyrénées Audoises, il apporte plus d’un million de retombées économiques pour la région.
Cet atout concerne l’offre de parcours de pêche no kill dans l’Aude et plus particulièrement dans la Haute-Vallée comme le confirme David Fernandez, président de la Fédération audoise pour la pêche et la protection du milieu aquatique. « Nous avons lancé les locaux en 1995 à Campagne-sur-Aude. A cette époque, les planètes étaient alignées. Nous avions un milieu aquatique défavorable avec beaucoup de sable, en même temps nous avions beaucoup de réserves où il était interdit de pêcher, et le Haut Conseil de la Pêche, aujourd’hui Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques, a voulu que nous changions pratiques en arrêtant le mouvement des poissons. Face à cette situation, nous avons fait un choix. transformer ces réserves de pêche en parcours no-kill dont le principe est de relâcher le poisson que l’on vient de capturer ».
Un atout longtemps inexploité
Ce projet séduira particulièrement les pêcheurs à la mouche toujours à la recherche de nouveaux endroits et prêts à parcourir des centaines de kilomètres pour les découvrir. « On a vite compris que ces itinéraires étaient des facteurs de développement touristique » ajoute David Fernandez. Un premier lieu a ouvert en 2003 à Campagne-sur-Aude, puis un deuxième en 2005 à Axat puis un troisième en 2008 à Quillan. « Le public vient de toute la France mais aussi d’Europe avec par exemple la clientèle espagnole qui souhaite pêcher l’ombre commun qui n’existe pas dans leurs plans d’eau et qui est une pêche sportive. Nous avons réussi à faire connaître les parcours no-kill et les paysages de ces coins dans toute l’Europe. Ce qui est intéressant c’est qu’ils viennent une première fois dans le département pour pêcher puis qu’ils reviennent en famille ou entre amis.
Un développement touristique qui a nécessité peu de moyens financiers en dehors de la mise en place d’une signalétique. « Nous avions naturellement un produit attractif avec des environnements préservés qu’il suffisait de promouvoir de la bonne manière. Nous avons pu attirer un public qui ne connaissait pas le territoire ». Une approche du tourisme qualitatif, douze mois sur l’année, qui plaît à l’Agence de Développement Touristique.
Prochaine étape : faire progresser les itinéraires de pêche no-kill dans les années à venir mais aussi inciter les professionnels du tourisme à être à l’écoute de ces publics et à répondre à leur rythme de pêche.
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