Une semaine de coaching
Émilie, aidée par la Mission locale, est entrée la semaine dernière dans le dispositif « 100 chances 100 emplois », piloté par la Mission locale Arc Charente depuis 2013, mis en place à Ruffecois seulement depuis l’année dernière. Confolens, Cognac, Barbezieux et aujourd’hui le nord, « 370 jeunes de 18 à 30 ans ont pu bénéficier de ce dispositif d’aide à l’emploi », indique Estelle Poitou, responsable de secteur. « Avec un taux de réussite de 79 % », s’enthousiasme-t-elle.
Depuis la semaine dernière, les dix du groupe, qui avaient un projet clair, l’envie d’un « travail de cœur », « c’est la condition » souligne Émilie Fait, de la Mission locale, ont pu bénéficier d’une semaine de du « coaching » pour leur permettre « d’acquérir les codes, de savoir se présenter ». Et simulez un entretien d’embauche. « Un avant l’entraînement, un après, et on sentait l’évolution », raconte la jeune femme. Ce coaching qui a permis à Émilie de se faire confiance. Et puis à Sarah, 24 ans aussi, un CAP en arboriculture mais sans emploi pérenne derrière, pour se remettre en selle, reprendre ses études, paysagiste et maçonneuse. Elle attend de ce système « un réseau, pour trouver un travail qui me plaise ». Elle a
Un engagement des entreprises
Ses camarades de Mission rêvent d’être agent immobilier, ambulancier, chauffeur de camion, ouvrier agricole, commercial, animateur de jeunesse… Ils seront désormais suivis, sans limite de durée, par leurs « sponsors », un groupe d’entreprises, comme Lidl en Vars, industrie du Chrome Dur à Confolens, Bacardi et Manpower à Cognac… Elles changent tous les deux ans. Amélie Donineaux est responsable du recrutement chez Lidl et donne de son temps à l’opération. « C’est un engagement, c’est chercher à diversifier les profils. Et cela nous aide à gagner en lisibilité. » Voir plus. Il y a un an, Lidl recrutait un jeune ayant vécu « 100 chances 100 métiers », en CDI.
Léa Muller est partenaire de l’opération. Elle est responsable du recrutement chez Adecco à Ruffec. « Nous accompagnons les jeunes, nous travaillons sur leur CV, sur leur posture, nous les conseillons, nous leur disons ce qui marche et ce qui ne marche pas, sans doute plus que ce que nous faisons au quotidien lorsque nous recrutons pour nos clients. Nous travaillons beaucoup sur le savoir-être qui peut parfois être plus important que les compétences. »
Et le parrainage dure aussi longtemps que nécessaire. Les jeunes partent lorsqu’ils obtiennent un CDI ou un CDD de plus de six mois. « . C’est à la carte, mais pas éternel. « Le trajet le plus long a duré un an », rassure Estelle Poitou.
