en Deux-Sèvres, les maires face au casse-tête des bureaux de vote

en Deux-Sèvres, les maires face au casse-tête des bureaux de vote
en Deux-Sèvres, les maires face au casse-tête des bureaux de vote

La devanture de l’école Paul-Bert porte encore la marque des élections européennes. Bureau de vote habituel du quartier de la gare de Niort, l’école reprendra du service le 30 juin pour le premier tour des élections législatives. En pleine fête scolaire.

Très vite, la crainte d’une annulation s’est manifestée. « Nous avons réfléchi à changer la date pour un soir de semaine, même si ce n’est pas idéal pour les enfants », indique Estelle Lelarge, représentante de l’Association des parents, qui a alerté les services municipaux lundi matin. Après avoir travaillé sur la question ce mercredi 12 juin, la ville de Niort a annoncé que le parti « peut être maintenu dans l’enceinte de l’école primaire »le vote étant organisé à la maternelle.

Jusqu’à vendredi pour déclarer les bureaux de vote

Derrière le cas pratique de cet établissement se cache un problème plus large. Les élections « entraînera des changements dans l’organisation des fêtes scolaires. Les locaux qui servent de bureau de vote ne pourront être utilisés pour être opérationnels à partir de dimanche matin. », indique la Ville de Niort. Dans les Deux-Sèvres, comme partout en France, les élections bousculent un calendrier déjà chargé.

Pour rester courtois, c’est un énorme gâchis que nous essayons d’organiser du mieux que nous pouvons.

Sylvain Griffault, maire de Melle.

« En général, les collectivités évitent d’organiser des événements en juin car c’est le mois le plus chargé », souffle le maire de Melle, Sylvain Griffault. Soirées privées, assemblées générales, galas sportifs… dans sa commune, tous les bureaux sont réservés, parfois jusqu’au dimanche après-midi. « Nous avons jusqu’à ce vendredi (14 juin) pour déclarer les bureauxpoursuit Sylvain Griffaut. Pour rester courtois, c’est un énorme gâchis que nous essayons d’organiser du mieux que nous pouvons. »il résume.

Car pour le bourgmestre de Melle, le casse-tête ne se limite pas aux élections. Sa commune accueille, le 29 juin prochain, son 10e biennale internationale d’art contemporain. « Nous mobilisons déjà nos équipes à la veille du scrutin, il continue. J’ai ressenti leur désarroi lorsqu’ils ont appris, en pleine soirée dimanche, qu’il faudrait recommencer dans trois ou quatre semaines. »il confie.

Vers des délocalisations ?

“Comme d’habitude, les maires seront pragmatiques et ne perturberont pas les soirées privées programmées de longue date”, rassure Marie-Pierre Missioux, présidente de l’Association des maires des Deux-Sèvres. Elle confie qu’un conseiller l’a appelée en toute hâte au lendemain du scrutin, s’inquiétant d’un mariage prévu le 30 juin à la salle des fêtes qui accueille habituellement les électeurs.

“Il est possible d’émettre un ordre de relocalisation”poursuit-elle, tout en convenant que les maires n’auraient pas renoncé à quelques semaines supplémentaires pour s’organiser. « Un calendrier aussi court démontre une déconnexion avec la réalité du terrain »résume Sylvain Griffault.

Après son « tir de bambou » Face aux résultats des élections européennes, où Jordan Bardella (RN) est arrivé premier dans six des sept mandats, le maire de Melle, étiqueté à gauche, est obligé d’agir. Il aurait été bien sans cela.

 
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